Dans son rapport sur l’état des pratiques de la démocratie, des droits et des libertés dans l’espace francophone de 2012, la Délégation à la paix, à la démocratie et aux droits de l’Homme (DDHDP) de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) considère l’usage de la biométrie comme étant un facteur concourant directement à la fiabilité du fichier électoral et indirectement à la tenue d’élections libres, fiables et transparentes.

C’est dans ce contexte que la CENI a organisé deux jours de  formation à l’intention des organisations de la société civile et des journalistes.
En effet, l’introduction de la biométrie dans les processus électoraux vise à assurer l’égalité des votes fondée sur le principe « un électeur, une voix », encore appelé « égalité du décompte ». Ce principe est considéré, à juste titre, comme l’un des piliers de la sincérité du scrutin. En droit électoral, le scrutin est sincère lorsqu’il satisfait aux exigences d’égalité, de liberté, de transparence et au caractère secret du vote.

 En ouvrant les travaux, le président de la CENI a déclaré que la biométrie, dans son acception générale, est l’analyse des caractéristiques physiques  d’une personne (voix, traits du visage, iris de l’œil, empreintes digitales, etc.), lesquelles sont uniques et infalsifiables. Longtemps cantonnée à l’établissement de l’identité  judiciaire, avec la réduction du coût des équipements et l’avènement de capteurs  biométriques portables, la biométrie a étendu son champ d’application à l’identification  nationale (carte nationale d’identité) ainsi qu’aux titres de voyage (passeports et visas  biométriques). M. bakari Fofana a souligné que le processus d’identification a pris de l’ampleur.  Dans son exposé, l’expert Jean Dervaux du BCA (Business Card associated)  international a parlé de l’historique de la biométrie et a donné de larges explications sur les données techniques de la biométrie. Pour sa part, le directeur du département formation et accréditation a explicité les procédures de recrutement des agents, la formation des agents et les difficultés. « La biométrie contribue à l’intégrité des listes électorales grâce à: L’enregistrement unique, la preuve de l’enregistrement, la preuve de l’existence physique de l’électeur (aucun enregistrement par procuration), l’identification positive durant les opérations d’actualisation (retrait, modifications des données personnelles, déménagement, etc.) , le comptage des électeurs  » A Souligné le commissaire Jacques Gbonimy.

 Le directeur du département planification a tenu son auditoire sur les procédures ayant abouti à la sélection du nouvel opérateur technique. Le commissaire Pathé Dieng a rappelé tout  le processus ayant abouti à la sélection provisoire de Gemalto.

 Quant au volet révision de la liste électorale, il a été développé  par le commissaire madame Camara Djénabou  Touré qui a déclaré que l’objectif de la révision de la liste électorale  est de permettre la poursuite de la modernisation du fichier électoral suivie de la délivrance de cartes d’électeurs avec photo et empreintes numérisées infalsifiables des dix (10) doigts.

C’est l’avocat Me. Doura Chérif qui a donné des détails sur la question relative à la protection de la vie privée des électeurs. En clôturant les travaux, le directeur des opérations, commissaire Yaya Kane a au nom du président de la CENI remercié  les participants pour  les efforts et l’attention  accordée a l’atelier qui selon ses propos s’est déroulé  de manière participative, en séance plénière, sur la base de brefs exposés introductifs, suivis de contributions des participants.

Aly Badara Condé
 
   
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