Pour la troisième journée consécutive, les audiences de la cour d’appel de Conakry se sont déroulées sur fond de débat houleux avec la comparution du maire de la commune de Ratoma Sékou Batouta Camara et le gouverneur de la ville de Conakry, Soriba Sorel Camara.

Le maire dira pour la circonstance qu’il a été hospitalisé depuis le 12 juillet et que c’est le 29 juillet après le drame qu’il a été informé. Il quittera l’hôpital pour se rendre à la plage puis dans les hôpitaux où étaient accueillis les morts.
Plus loin, il dira que la plage de Rogbanè ne relève pas de sa juridiction mais plutôt de celle des départements ministériels que sont la Culture et le patrimoine Historique, le Tourisme et l’hôtellerie, l’environnement et le sport. Pour lui, ce sont ces départements ministériels qui perçoivent des taxes payés par les gestionnaires de la plage.
Cette plage qui relève du domaine maritime public ne relève pas de sa compétence. Il va plus lin pour dire que c’est le haut commandant de la gendarmerie nationale, général Ibrahima Baldé qui devrait être à sa place sur le BOX des accusés et pour cause. « Avant le drame, il a appelé le chef de quartier trois fois pour lui demander ce qui se passait à la plage. Alors il déclarait connaitre quelque chose du drame », a déclaré Sékou Batouta Camara.
Mais le président du Tribunal Mangadouba Sow lui fera comprendre qu’il n’avait pas informé le chef de quartier de Taouyah de la décision d’interdiction du gouverneur de Conakry fermant les plages.
La partie civile et le parquet soutiendront le contraire pour dire qu’il est impossible de dissocier la plage du territoire géographique de Rogbanè.
Les avocats de la défense  soutiendront leur client avant d’exiger la comparution du général Ibrahima Baldé.
Le gouverneur de la ville de Conakry, Soriba Sorel Camara a été appelé à la barre. Turbin devant l’éternel est d’abord rentré dans la philosophie pour rappeler les prouesses et les engagements du président Alpha Condé. Le souci de l’exécutif de faire de la Guinée un Etat de droit, bref, le gouverneur a fini par présenter ses condoléances en sa qualité de premier magistrat du pays.
Par ailleurs, il dira qu’il avait pris une décision le 24 avril alors qu’il avait pris ses fonctions à la tête du gouvernorat de la ville de Conakry le 2 avril pour fermer les plages.
Le directeur général de l’agence guinéenne de spectacle avait aussi écris le 19 juillet pour l’informer de la tenue d’un spectacle. Mais il n’a jamais donné son avis pour l’organisation du spectacle.
Les auditions du gouverneur reprendront vendredi à 9 heures.
En un mot comme en mille, il faut dire qu’aucun des 8 prévenus n’a reconnu sa responsabilité dans ce drame. Il faut donc craindre que les 33 enfants ne soient morts pour rien.

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