Le conseil national des organisations de la société civile de Guinée a procédé  mardi 23 décembre  2014 au lancement de la veille communautaire à Conakry par des comités de veille dans les communes de Kaloum, Matam et Ratoma sur financement de l’UNICEF.

Objectif, renforcer les comités de veille existants déjà  sur le terrain pour être l’interface entre la coordination national de la riposte à Ebola et les citoyens à la base  dans ces différentes localités. Cette cérémonie de lancement des travaux s’est dérouleé en présence de plusieurs  acteurs impliqués dans le processus de lutte contre Ebola.
Selon Dr Sakoba Keita coordinateur national de la riposte à Ebola,  ces comités de veille mis en place dans les différents quartiers de ces trois communes  ont pour tache de veiller  sur des éventuels cas Ebola qui vont être déclarés dans ces localités, les suivis des personnes contacts, des cas suspect d’Ebola, des personnes venant des zones infectées  afin de relayer toutes les informations relatives à ces cas à la coordination et faire des enterrements sécurisés.
Les membres  de ces comités de veille ont été formés sur les méthodes de travail qui leur sera confié pour un délai de 3 mois. Chaque membre travaillant à Conakry aura un salaire mensuel de 500.000GNF et 400.000GNF  pour ceux de l’intérieur du pays.    
Il a également salué cette action de la société civile car selon lui cela intervient à un moment où l’épidémie gagne encore du terrain dans certaines villes du pays notamment à Dubreka , Guéckedou et Labé, dû à certaines habitudes religieuses liées aux cérémonies funèbres, les déplacements des corps, des contacts et  des personnes infectées, la réticence de certains citoyens sur l’existence de la maladie et le refus de déclarer les malades d’Ebola à temps.
A cela s’ajoute les comportements qu’il juge irresponsable de la part de certains médecins  des cliniques privées  et des cliniques clandestines qui continueraient à traiter les patients sans aucune mesure de précaution : «la plus part des médecins infectés proviennent de ces cliniques là et ils ont contribué aussi à l’infection de certains malades reçus  dans ces structures sanitaires »
Dr Sakoba Keita a déclaré qu’a partir du mois d’août dernier, le pays a connu une augmentation du nombre de cas d’Ebola et cette tendance continue dans ce mois de décembre. Les raisons sont essentiellement liées aux événements de Kissidougou, de Labé et de Dubreka  qui ont enterrés les espoirs de la maitrise de la situation.
Il y a 72 heures à Dubreka, une famille a caché un malade en refusant de collaborer avec les services sanitaires, dans cette  famille, il y a eu 14 cas dont huit(8) cas confirmés.
A rappeler que la déclaration de l’épidémie en Guinée, le pays a enregistré 2097 cas d’Ebola dont 1607 décès.
Pour le corps médical,  il y a eu 150 contacts dont 76 décès. Toute fois la coordination a mis sur pied un plan d’action pour éradiquer cette salle maladie dans notre pays qui s’étendra jus qu’à la  fin février 2015 avec pour  objectif zéro cas d’Ebola en Guinée, rassure Dr Sakoba Kéita

Facinet  Camara
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