La Guinée reste championne dans la ratification des traités et conventions aussi bien dans la sous-région, en Afrique et à travers le monde. Mais lier l’acte à la parole est devenu pour les autorités guinéennes un véritable parcours de combattant. Au point que les droits les plus élémentaires des guinéens qui consistent à recevoir un service de qualité sont bafoués.

Les guinéens ne mangent pas la qualité, les produits sont presque tous avariés, des soins de santé sont dérisoires, la communication à travers des opérateurs de la téléphonie mobile est fantaisiste au point que les guinéens ne savent plus à quel opérateur de la téléphonie mobile se vouer.

Pourtant, la Guinée est membre de  l’OHADA, organisation pour l’harmonisation des droits des affaires en Afrique. C’est pour inverser cette tendance que la structure Conakry Scool Busness et l’union pour la défense des droits des consommateurs guinéens ont organisé une conférence de presse mardi dans un établissement de la place.
 Il était question d’informer l’opinion nationale sur les problèmes auxquels les consommateurs guinéens sont confrontés et de prendre le devant pour ne pas que les guinéens soient étouffés par des services de mauvaises qualité.
M’bany Sidibé, président de l’union des consommateurs de Guinée qui ne se fatigue pas malgré que ses messages tombent pour le moment dans des oreilles de sourds a planté le décor «  cette conférence s’inscrit dans le cadre d’une stratégie de partenariat entre  l’union des consommateurs guinéens et Conakry Busness school pour la promotion du droit des consommateurs guinéens ».
Aux dires de  M’bany Sidibé, les droits fondamentaux des consommateurs sont royalement  ignorés par l’ensemble  des acteurs. C’est pourquoi ils ont jugé utile de venir vers les institutions d’enseignement  supérieur, les universités et les grandes écoles de la capitale afin de discuter de la question des consommateurs. Une façon d’inviter les écoles et universités à insérer des cours sur le droit des consommateurs dans les programmes d’enseignement.
« Vous savez, il y a le droit de l’information du consommateur, le droit au choix, le droit  à la participation des prises de décision, le droit à la sécurité, le droit à la réparation des préjudices subies, le droit à la satisfaction et le droit à l’éducation. Dans notre pays, rien de cela n’existe. Avec  l’ensemble des acteurs, nous pouvons réussir dans ce combat. C’est pourquoi, nous avons choisi de venir vers Conakry Busness school. Dès l’ouverture  des classes, nous allons passer dans les universités et les grandes écoles afin de discuter en profondeur des questions liées aux problèmes des consommateurs et de la promotion des consommateurs ».
Poursuivant, M’bany Sidibé affirme que c’est après un constat amère que cette conférence a été organisée. « Déjà, il y a très longtemps que nous menons ce combat. Nous avons été sur tous les grands medias pour dire à l’opinion nationale et internationale que les consommateurs guinéens ont des droits qui doivent être respecter à tout moment et en tout lieu. Notre pays est le seul pays à ne pas se doter d’un code des consommateurs », regrette le conférencier.
De son coté, Dr Gilles Joachin,  directeur de Conakry Busness  school, a dit toute sa satisfaction par rapport à cette initiative.
 Il a rappelé l’importance du combat mené pour défendre le droit des consommateurs surtout au niveau de l’enseignement  supérieur. Conakry Busness School a promis de tenir ses promesses à ses étudiants et aux parents des étudiants   au bout de trois ans étude en Guinée et à Accra.
 Ils sont directement admis  en France, en Angleterre, au Canada et aux Etats unis.
Selon le directeur Dr Gilles Joachin, la protection des consommateurs est quelque chose de fondamentale. Il doit être respecté et connu par tous.
La santé et le bien être des guinéens et par ricochet de la société guinéenne en dépend.Le Ministre du commerce, Marc Yombono sur la photo doit méditer

Daouda Yansané pour Guineelive

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