Le mouvement syndical guinéen appelle à une grève générale illimitée sur toute l’étendue du territoire national à compter du lundi 5 janvier 2015.

Depuis cette annonce faite par la CNTG et ses alliés, les autres centrales syndicales du pays sortent eux aussi de leur silence. C’est le cas des centrales syndicales composées de SIFOG (Syndicat indépendant des forces ouvrières de Guinée) –UNTG (Union nationale des travailleurs de Guinée)  et l’ULTG (Union libre des travailleurs de Guinée). Elles se sont exprimées à l’occasion d’un point de presse.

Dans sa déclaration, les centrales syndicales  SIFOG-UNTG et ULTG ont  tout d’abord demandé aux signataires de l’avis de grève du 5 janvier  à privilégier la concertation entre toutes les centrales du pays, d’une part et d’autre part entre eux et les partenaires sociaux. Elles  ont (les centrales syndicales)  aussi souhaité auprès du gouvernement d’associer au dialogue tous les partenaires sociaux sans exclusif. Plaidant la cause des enseignants des écoles privées qui, il faut le rappeler peine à joindre les deux bouts par manque de salaire, les centrales demandent au gouvernement une subvention de trois mois de salaire. La déclaration demande au gouvernement d’appliquer le plutôt que possible l’accord de 2006, signé entre les partenaires sociaux sur le principe de flexibilité  du prix du carburant à la pompe, conformément à l’évolution du prix du baril sur le marché mondial. Elles ont lancé un appel au gouvernement de déterminer un cadre organique pour le redéploiement des 330 fonctionnaires de l’ex ministère du contrôle Economique, Financier et des audits. Ainsi, à la question de savoir si les centrales SIFOG et autres ne constituent pas un contre poids pour les centrales de la CNTG, le président du SIFOG a répondu en ces termes : « Nous saluons l’appel lancé par les centrales signataires de l’avis de grève du 05 janvier et partage avec elles le fond des revendications qui à nos yeux est légitime » A indiqué M. Idrissa Diawara qui a en outre dénoncé l’attitude d’exclusion qui a visé sa centrale en ces termes : « Nous dénonçons la stratégie d’exclusion qui a été leur démarche. Nous sommes tous signataires des accords de 2010,2011, 2012 et 2013. C’est peu être se donner beaucoup plus d’importance aux yeux des travailleurs  que les signataires de la grève du 5 janvier ont joué à l’exclusion… » A la question faisant allusion de la division du mouvement syndical par le palais Sekhoutouréya, le secrétaire général de l’ULTG, M. Mamadi Magassouba  réplique en disant que ceux qui sont abonnés présent au palais et qui se font fulminer sont connus de tous les guinéens. Enfin, les centrales syndicales SIFOG-UNTG-ULTG croient que toutes augmentation de salaire devrait être accompagné avec la réglementation des prix sur le marché, pour éviter l’inflation.

                                                               

 Aly Badara Condé

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