Le moins que l’on puisse dire, c’est que la situation reste très tendue à Sinkinè,  village natal du Premier Ministre dans la préfecture de Forécariah. Selon nos informations, une voiture d’une mission médicale a été prise à parti vendredi par des citoyens qui ne croient toujours pas à la fièvre Ebola dans le village.

Pour donner sans doute l’exemple au reste du pays, des militaires ont débarqué dans le village à 4 h du matin pour procéder à l’arrestation des meneurs de la grogne qui a aboutit au saccage de la voiture des agents de santé.
C’est au moment de l’interpellation de ces personnes ce matin  que tout le village ou presque s’est levé pour engager des hostilités avec les forces d défense et de sécurité ce matin, rapporte notre source. Avant d’ajouter que l’hôpital que le Premier Ministre a construit dans le village et équipé mais qui n’est pas encore fonctionnel a fait les frais de la colère populaire. L’hôpital a été saccagé.
L’autre problème enregistré, c’est à Maréla dans la préfecture de Faranah où la voiture qui a convoyé des kits sanitaires en prélude à l’ouverture des classes a été saccagée puis brulée par une foule en colère qui prennent les agents de santé comme des agents qui disséminent la maladie dans l sous-préfecture.
« Des gens accusent le président et moi-même. Mais quelque soit notre méchanceté, nous n’allons jamais prendre la maladie ailleurs pour vous donner ça en Guinée. En tout cas, ce n’est le président et moi  qui avions envoyé la maladie au Libéria et en Sierra Léone ».
Face aux élus locaux au palais du peuple, le Premier Ministre n’a sans doute pas relaté l’incident qui s’est produit chez lui, mais il a tenu un discours musclé. « Nous sommes là dans le cadre de la stratégie Ebola zéro en 60 jours mais c’est aussi tolérance zéro face aux réticences. Toute personne qui s’opposera désormais aux acteurs impliqués dans cette lutte sera traduite en justice. Qu’il soit frère, sœur, ami du Premier Ministre, des Ministres ou même du Président Alpha Condé ».
Il a en outre insisté sur l’aspect économique en disant que tant que cette maladie sévit en Guinée, il n y aura pas d’investisseurs.
Plus loin, le Premier Ministre a fait le mea-culpa de son gouvernement « difficilement les familles vive maintenant en Guinée. Les activités économiques sont ralenties. Nous avons pris l’engagement d’ouvrir les écoles puisque un enfant est plus dangereux à la maison qu’à l’école puisque il dévient un bandit, un délinquant.
Ayons honte de notre situation puisque ce que, on ne vous a pas dit, c’est que certains Ministres de la République de Guinée sont indésirables sous d’autres cieux, a martelé le chef du gouvernement guinéen ».
Ainsi en a décrété la loi du taillons par le Premier Ministre qui se dit engagé désormais dans le combat contre les récalcitrants à l’idée de l’existence même de cette maladie.