Les 69 millions d’électeurs du plus grand pays d’Afrique et la première puissance économique du continent africain étaient aux urnes samedi. L’instance chargée d’organiser des élections dans ce pays a livré son verdict. Le candidat de l’opposition, Mouhammad Bouhari a remporté plus de 54% des voix. Le président sortant Goodlok Jonathan a été nettement battu et a même reconnu sa défaite.

Ce résultat, il faut le dire tout haut, n’est pas le résultat du hasard mais d’un long processus au sein de la classe politique de ce pays. Les leaders politique de ce pays ont tue leur divergence, mis des intérêts personnels au dessous de la nation et se sont donnés la main pour aboutir à ce résultat.

L’opposition guinéenne sera-t-elle inspirée de ce qui s’est passé chez nos voisins de l’Afrique de l’ouest ? That is the question.

En tout cas depuis les législatives de 2013, le président de l’UFR, union des forces républicaines, l’honorable Sidya Touré travaille dans la logique des opposants Nigérians.

Pour lui, seule une candidature unique de l’opposition permettra l’alternance en Guinée en 2015. Sans quoi, le président sortant Alpha Condé sera vainqueur de la présidentielle dès le premier tour, a indiqué Sidya Touré pour qui, la seule alternative qui reste est bien celle-là.

Toutefois, le fait que le patron de l’UFR ait mis toutes les chances de son côté pour être ce candidat unique puisque étant un opposant non marqué ethniquement a agacé le chef de fil de l’opposition.

Mamadou Cellou Diallo dira pour sa part qu’il est le chef de fil de l’opposition qui compte plus de militant que n’importe quel opposant dans ce pays. Et si cette éventualité pouvait arriver, le choix selon lui doit se porter logiquement sur lui.

Mais à observer les choses de très près, il faut dire que tout porte à croire que Sidya Touré a été un visionnaire en demandant à Cellou et Lansana Kouyaté de se donner la main. Pour barrer la route au président Alpha Condé.

En tout cas, la journée ville morte lancée ce jeudi par l’opposition n’a presque rien donné. A part la bretelle Hamdallaye-bambeto-Cosa qui est déserte par les usagers de la route, la peur des violences étant la seule alternative sur ce tronçon, on ne sent pas cette journée ville morte à Conakry.

Mais tout n’est certainement pas perdu puisque l’opposition brandit aussi la menace des manifestations. Attendons de voir.

Ousmane Cissé