Sur la nationale Coyah-Forécariah, il y a pas moins de trois barrages sur une route distante de 50 km. Sur cette route et au niveau de chaque barrage, vous avez des douaniers, gendarmes et l’armée.

A propos, il est difficile de dire pourquoi tant de mobilisation des forces de défense et de sécurité sur cette route. La seule certitude, c’est que des gendarmes postés après la sous-préfecture de Maférenyah en allant vers la préfecture de Coyah en font de trop.

D’abord au niveau des passagers, tous ceux qui n’ont pas de carte d’identité nationale doivent payer 5000 GNF ou descendre de la voiture. A ce niveau, peu importe si le passager qui n’a pas de carte d’identité est guinéen ou pas, malade de la fièvre Ebola ou pas. L’essentiel pour des gendarmes hargneux et parfois bizarres, c’est de donner 5000 GNF pour donner leur accord au chauffeur de passer la barrière. Et même si tous les passagers se trouvant dans la voiture possèdent des cartes d’identité, les gendarmes sont capables de vous retarder à l’envie. Le chauffeur doit donner quelque chose ou souffrir.

L’autre calvaire, c’est que chaque voiture qui transporte des citoyens et leurs biens doit payer 5000 GNF avant de passer. Le chauffeur est tenu de communiquer le numéro d’immatriculation de sa voiture avant de passer la barrière des gendarmes. Et si par inadvertance, le chauffeur oublie de communiquer son numéro d’immatriculation aux gendarmes qui le note dans un registre, il sera dans l’obligation à son retour soit en partance ou en provenance de Coyah ou Forécraih de payer encore.

Les gendarmes ont-il pour rôle de surveiller les routes en lieu et place des douaniers et policiers ?

Sur cette route internationale qui relie la Guinée à la sierra Léone, ce sont des centaines de voitures qui passent par jour. Alors, combien de millions des gendarmes sur cette route récoltent par jour. Dieu seul le sait.

Selon nos informations, l’argent collecté va tout droit dans les poches trouées des patrons de la gendarmerie nationale. Ceux qui sont sur la route prennent leur part, bien évidemment.

Il reste maintenant à savoir si le Haut Commandant de la gendarmerie nationale et Directeur de la justice militaire, général Ibrahima Baldé sur la photo reçois aussi sa part de gâteau après le partage.

 

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