Sauf changement de dernière minute, sinon le chef de l’Etat guinéen rentrera à Conakry ce vendredi soir. En tout cas, la mobilisation de ses partisans a déjà commencé depuis l’aéroport international de Conakry Gbessia jusqu’au centre ville de Kaloum.

Le Ministre d’Etat, Ministre chargé des investissements et du partenariat public-privé Ibrahima Kassory Fofana s’est aussi mis dans la danse avec des banderoles sur les quelles on pouvait lire « Alpha-Kassory : un duo gagnant ». Ces banderoles sont visibles partout à Kaloum et au delà.

Parlant de la visite à Paris du président Alpha Condé que certains qualifie de claque à l’opposition par la puissance colonisatrice, le président de l’UFR, union des forces républicaines et partisan de la candidature unique de l’opposition à sa lecture des choses.

Sur une radio privée de la place, Sidya Touré s’est étonné du fait que la déclaration de l’opposition à Paris entre Lansana Kouyaté, Cellou Dalein Diallo et lui-même avait soulevé des critiques acerbes contre l’opposition alors que la visite de Alpha Condé dans la même capitale française ait été mis sous le signe de la victoire du pouvoir sur l’opposition. Lisez plutôt.

« « Je suis extrêmement surpris parce que, la fois dernière quand nous avions signé notre déclaration à Paris, j’ai entendu tout le monde s’égosiller pour nous reprocher d’avoir pris nos décisions à Paris. Je n’ai entendu personne condamner le fait que le président de la république de la Guinée réglait les problèmes de la Guinée sur le perron de l’Elysée à Paris. On attend que le président soit au perron de l’Elysée pour venir parler de la situation de son pays et déclarer clairement en fait qu’il ne va pas bouger sur sa ligne. Par-là, nous avons compris que la CENI ne jouait aucun rôle et que les décisions étaient prises ailleurs.

La deuxième chose qui m’a surpris mais je ne sais pas si tout le monde a regardé la télévision. J’ai vu l’entretien avec Hollande qui était avec au moins six de ses conseillers avec des dossiers devant eux. J’ai vu du côté de mon président tout seul avec je crois un ambassadeur. Il n’avait pas un bloc-notes. Alors, le problème était de savoir de quoi on devait parler. J’ai vu les gens ranger tranquillement leurs dossiers puis sortir. L’objectif de la visite était tout simplement de faire une déclaration, et non pas de travailler avec les français pour savoir sur quoi nous devons avancer pour aider notre pays sur des sujets aussi sensibles. Tous ceux qui dénoncent la présence des opposants à Paris sont ceux qui se gaussent aujourd’hui comme quoi la France les soutient. Mais quand il y a des problèmes dans un pays et que vous avez des pays étrangers vous approche, la seule chose qu’ils peuvent dire, c’est de retourner à la table de dialogue pour trouver une solution, ils ne peuvent pas dire autrement. Mais le fait de dire cela ne signifie pas qu’on a pris partie pour les uns contre les autres, cela n’a rien à voir.

De toutes les façons, le problème ne se pose pas en ces termes. Si le mandat des élus sont échus en Guinée, il appartient aux guinéens de renouveler leur mandat. Je ne vois personne qui viendrait me dire de laisser cette situation et que cela n’a pas d’importance parce que ce n’est pas ce qui se passe chez eux. Donc, le fait que l’Elysée dise qu’il faut aller au dialogue ne signifie en aucune manière que la France a pris position dans un tel débat. Ce qu’elle ne se permettrait pas de faire d’ailleurs ».

 

Almamy Kalla CONTE

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