La présidente du PGPD, parti guinéen pour le progrès et le développement était devant la presse ce jeudi pour présenter les axes prioritaires de son parti, son projet de société aux guinéens et la situation sociopolitique du pays.

Madame Yansané Bintou Touré à l’entame de ses propos a déclaré qu’elle a pris langue avec des guinéennes, des guinéens, jeunes et femmes du pays profond. Le constat qui se dégage selon la conférencière c’est que les citoyens ont un mépris envers les hommes politiques et les gouvernants. Partout, c’est la faim, la misère, le manque d’eau et d’électricité, de route, affirme Bintou.

A entendre la conférencière, c’est que les citoyens ont désormais besoin d’une nouvelle classe politique et surtout des femmes pour sortir le pays de sa léthargie.

Aujourd’hui il y a un problème entre pouvoir et opposition sur le chronogramme des élections présidentielles et communales «  Je crois que dans un pays qui se veut respectueux de ses lois et de sa démocratique, ce genre de bras de fer ne doit pas exister. Quand il s’agit des principes et du rôle régalien de l’Etat, on n’a pas besoin de le rappeler à l’Etat. Vous voyez bien dans les autres pays que si c’est le moment des élections qui arrive, on n’en discute pas, on fait les élections et c’est tout. On n’a pas besoin de rappeler à l’Etat qu’il doit organiser les élections ».

Toutefois, Bintou Touré affirme qu’elle n’est ni du côté du pouvoir, ni de l’opposition, elle véhicule une idéologie socialiste démocrate. « Les ténors de l’opposition et du pouvoir sont tous responsables de la situation chaotique du pays ».

Plus loin, elle dira « Nous sommes dans une situation d’illégalité totale par rapport aux maires et les élus locaux. Le mandat de ces élus est échu depuis 2005. Si le pouvoir a joué sur çà pour une question de temps, c’est très dommage pour le pays ».

« Quand j’entends des gens dire qu’il n’y a pas de préséance par rapport à l’organisation des élections, je suis désolée. On sait que ces élections communales et communautaires devraient être organisées il y a longtemps. Et ce qui est dommage dans tout ça, c’est qu’on a un président de la CENI qui est sourd-muet, il ne parle pas, il ne communique pas et le pays brûle par ses faits et agissements.».

S’agissant de la présidentielle du 11 octobre Bintou Touré est candidate « Je vous informe que je serais candidate à la prochaine élection présidentielle ».

Sur tout autre plan, la conférencière a souligné qu’elle attendait le président Alpha Condé sur un terrain. Celui du respect des droits de l’homme et de la dignité humaine. Mais hélas, elle regrette « Alpha Condé est quand même un homme qui a fait plus de trente ans à l’étranger dans un pays démocratique comme la France. Je n’ai jamais imaginé qu’avec lui, des militaires allaient tirés à balles réelles sur de paisibles citoyens qui manifestent dans la rue pour réclamer leur droit. J’avais pensé que Alpha Condé allait nous apporter des valeurs de démocratie de l’occident, mais pas cela », regrette la conférencière.

Juriste de formation, Bintou Touré affirme que des manifestations constituent un droit constitutionnel que le président Alpha Condé doit garantir.

 

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