Depuis des mois, la candidature de l’ancien président du CNDD, conseil national pour la démocratie et le développement est sur toutes les lèvres. Jusqu’à son officialisation il y a dix jours par le parti politique FPDD, forces patriotiques pour la démocratie et le développement, la classe politique se fait discrète sur la question.

Le principal intéressé est sorti lui aussi de son silence forcé ou exilé lundi, c’est selon, pour réaffirmer sa volonté de participer à la présidentielle du 11 octobre. Raison invoquée, donner à la Guinée toute sa chance pour son développement socioéconomique dans le concert des nations. Il est bien vrai que Dadis n’a pas parlé de l’échec de la gouvernance Alpha Condé qui a montré ses limites, mais tout porte à le croire.

Seulement voilà, depuis cette annonce, la classe politique reste muette sur la question. Des questions qui fâchent ?, peut être OUI et pour cause. Le massacre du stade du 28 septembre n’a pas encore fini de livrer tout son secret. Surtout que l’épée de Damoclès de la CPI, cour pénale internationale plane encore sur les auteurs.

Il est vrai que Dadis était le chef de l’Etat et père de la nation guinéenne au moment des faits. A ce titre, il est le garant de la paix, de la stabilité et de la sécurité de tous ceux qui vivent sur le territoire guinéen ainsi que de leurs biens.

Mais selon de nombreux témoignages concordants, le massacre du stade du 28 septembre a été savamment orchestré et planifié. Qui en sont les auteurs ? Mystère.

Mais avec l’annonce de la candidature de Dadis pour la présidentielle, l’opposition à n’en pas douter parlera sans doute des forces et faiblesses de son adversaire déclaré et peut être des massacres du 28 septembre.

En tout cas, Dadis qui était courtisé à la fois par Alpha Condé, Cellou Diallo et Siyda Touré en prélude à la présidentielle de 2010 et même après s’est déclaré aujourd’hui comme leur adversaire. Plus de bienveillance à l’endroit de l’enfant de N’zérékoré. C’est en quelque sorte, à la guerre comme à la guerre. Chaque candidat doit alors prendre la parole pour dénoncer les tars, faiblesses et surtout le passé peu glorieux de son prochain. Une façon de le discrédité devant une opinion publique qui en a marre des politiques.

Primo, Ça sera sans doute une occasion pour Dadis Camara et des militaires d’un côté pour dire la vérité et toute la vérité aux guinéens sur cette tragédie.

Secundo, de l’autre côté une occasion pour la classe politique guinéenne, surtout pour Alpha Condé, Cellou et Sidya Touré de dire aussi leur vérité sur cette tragédie dans l’histoire récente de la Guinée. Parce que il faut bien le dire, ce sont eux qui avaient appelé à manifester même si du point de vue du DROIT, les leaders d’opinion et même de simples citoyens ont le droit de manifester.

Tierso, il est aussi à se demander s’il n y a pas la main du président sortant, nous voulons nommer Alpha Condé derrière cette candidature que certains n’hésitent pas à qualifier de « fuite en avant de Dadis Camara ». Pourquoi pas ? En tout cas, nous sommes en politique, tout est possible pour arriver à ses fins.

En attendant, les réactions du chef de file de l’opposition Cellou Dalein Diallo et de Sidya Touré partisans de la candidature unique de l’opposition sont vivement attendues.

 

Almamy Kalla CONTE

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