Le mois de juin est dorénavant consacré aux enfants africains et ce depuis quelques années. Au cours de ce mois, il est recommandé aux uns et aux autres de faire un geste pour les enfants. Ce geste, le club des jeunes filles du Centre FECPA le fait en sensibilisant les enfants et leurs parents sur les droits et devoirs de chacun. Ces filles volontaires ont sillonnés les quartiers de Bonfi, Matam et certains établissements scolaires.

Au constat, plus de 50 % de la population guinéenne vit en-dessous du seuil de pauvreté. Ce fléau touche une grande majorité d’enfants et a des répercussions graves sur leur accès à une alimentation saine, à des ressources financières suffisantes, aux services de santé, à une éducation, etc. Les animateurs du Centre FECPA ont dans les langues nationales expliqué qu’un enfant a droit à la santé. En parlant du droit à l’alimentation, elles ont déclaré qu’en Guinée, la malnutrition reste un problème grave. En effet, 30 % des enfants souffrent de malnutrition chronique. «  En raison de la pauvreté qui prévaut dans le pays, les familles n’ont pas les moyens de se nourrir convenablement. Une alimentation inadaptée entraîne, bien souvent, des insuffisances pondérales, ainsi que d’importants problèmes de croissance » ont-elles martelé. Sur le plan de l’éducation, elles ont souligné que l’éducation primaire dure, en Guinée, 6 ans. Par ailleurs, l’école maternelle n’existe que dans les zones urbaines et est généralement privée. De ce fait, tous les enfants ne sont pas scolarisés. En effet, on estime que seulement  50 % des enfants guinéens suivent un enseignement scolaire. L’un des fléaux dont souffrent les enfants est sans nul doute le travail des enfants et à ce niveau, on estime que 73 % des enfants guinéens ont une activité professionnelle, alors qu’ils n’ont pas atteint encore l’âge minimum d’embauche; 61 % travailleraient en tant que domestiques. En raison d’une situation économique difficile, les familles sont contraintes de faire travailler leurs enfants. Les enfants non scolarisés évoluent dans des conditions très pénibles : longues heures de travail, moindre salaire, pas de nourriture, etc. En outre, ils encourent des risques liés à la prostitution, la discrimination, la maltraitance, etc. de l’autre coté, elles ont évoqué les devoirs des parents en ces termes : « L’enfant a ainsi l’obligation d’habiter avec ses parents, car ces derniers ont un droit et un devoir de « garde ». Ils fixent la résidence de leur enfant. C’est l’un des attributs majeurs de l’autorité parentale. La loi prévoit d’ailleurs que « l’enfant ne peut, sans permission des père et mère, quitter la maison familiale et il ne peut en être retiré que dans les cas de nécessité que détermine la loi. Cette règle s’impose à l’enfant mais aussi aux tiers. L’enfant ne peut pas résider chez quelqu’un d’autre sans la permission de ses parents. Son père et sa mère peuvent l’autoriser à vivre ailleurs : en internat ou en pension, par exemple, à s’éloigner de sa résidence pour un apprentissage, un travail ou les vacances… » Quant au contrôle, il s’exerce ainsi dans l’intérêt de l’enfant et surtout dans le respect de ses propres droits. La Convention internationale des droits de l’enfant du 20 novembre 1989 en fixe un certain nombre. Scolariser et éduquer. A ce niveau, les parents ont le rôle essentiel d’éduquer leur enfant. Cette mission ne se limite pas à l’inscription dans un établissement scolaire. Elle comprend aussi l’éducation morale, civique, religieuse, sexuelle… L’objectif est de lui apporter toutes les connaissances et l’apprentissage nécessaires pour qu’il puisse vivre en société et acquérir une autonomie suffisante pour le jour où il sera lui-même adulte.

 

Aly Badara Condé

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