Le président de l’UFR, l’honorable Sidya Touré avait émis le souhait pour l’opposition guinéenne de s’unir et de faire front commun pour barrer la route au président sortant pour un second mandat.

Face au refus de son allié de 2010, Sidya Touré a aussi annoncé qu’il ne fera pas d’alliance avec Cellou en 2015. Logique politique et de réciprocité. C’est la goutte d’eau qui a débordé le vase.

Le chef de file de l’opposition et ses thuriféraires comme Tibou Camara ont pris ça comme une mauvaise nouvelle pour la conquête de la basse Guinée. Des insultes aux propos déplacés, tout y passe.

Le chef de file de l’opposition paniqué pour avoir perdu son soutien en basse Guinée, a aussitôt sauté pour la conquête de la Guinée forestière en allant à Ouagadougou rencontrer le plus aimé et le plus connu des forestiers. La suite est connue.

Mamadou Cellou Diallo puisqu’il s’agit de lui sait plus que quiconque que sa région natale, le Fouta Djallon qui le soutien ne pourra pas lui donner à elle seule le pouvoir en Guinée. Et puisque la haute Guinée reste la chasse gardée du président sortant, il comptait sur la basse Guinée pour assouvir ses ambitions présidentielles.

Mais comme nous enseigne un dicton populaire, à défaut de la Mama, on se contente de la grand-mère. Tous les moyens sont bons pour Mamadou Cellou, à commencer par insulter la mémoire des victimes du stade du 28 septembre puis se confier au diable pour conquérir le palais Sekhoutouréah.

Cette grand- mère pour Cellou, c’est bien la Guinée forestière dont certains attribut pompeusement la paternité à l’ancien chef de la junte à la mort du général Lansana Conté en 2008.

A propos, attendons des statistiques sur la popularité supposée ou réelle du Commandant Moussa Dadis Camara qui a démissionné de l’armée guinéenne.

Mais le partisan de la candidature unique de l’opposition n’a pas réagi face aux gelés de l’UFDG. Sidya Touré a laissé du temps au temps. Et aujourd’hui, l’histoire lui donne raison.

L’alliance signée avec Dadis a montré que Cellou a vendu son âme, comme le soutien l’honorable Amadou Damaro Camara.

Le tollé général suscité par cette alliance va au-delà des frontières nationales. La France, les Etats-Unis, les Nations-Unies ont tous réagit et condamner cette attitude peu catholique du chef de file de l’opposition dans des tons diplomatiques.

Les médias, témoins privilégié des tragiques évènements du stade du 28 septembre à la date du même nom n’étaient pas en reste dans le concert des dénonciations.

A présent, c’est la CPI, cour pénale internationale qui est à Conakry pour dire sans doute ce qu’elle pense de l’entrée politique de Dadis et de son alliance avec Cellou.

Pour le dire en un mot comme en mille, Cellou a récolté le prix de la haine contre Sidya Touré puisque les tentacules des évènements du 28 septembre s’étaleront bien plus loin.

Ousmane Cissé