Nous ne sommes pas près d’oublier le geste de la barbarie : des hommes en uniforme armés ont tiré à balles réelles sur la population dans l’enceinte du stade du 28 septembre à la date du même nom. Faisant au moins 157 morts. Selon les organisations de défense des droits de l’homme.
Quel que soit le mal qu’on a subi, il n’est pas une excuse pour le mal qu’on fait, c’est une explication non une justification, tout homme, d’où qu’il sorte à la possibilité de devenir un saint aussi bien ‘‘un assassin’’.C’est cela sa qualité d’homme. Mais s’il ne va pas jusqu’au bout du chemin choisi, c’est cela qui importe. Il a le choix entre le saint et l’assassin, il y a des hommes bons et moins bons.
Monsieur le procureur de la république n’êtes-vous pas comme vos collègues jaloux des droits de l’innocence…… ?
Ouvriers, bourgeois, agrégés ou citoyens lamda, chacun avec son poisson d’or dans sa besace.
Si, dans un moment de lucidité, nous ouvrons assez franchement les yeux sur nous-même chacun de nous, pourra découvrir au fond de son cœur un grouillement de crapauds et de vipères, parmi lesquels fleurissent les roses.
Nous sommes tous des monstres et des jardins fleuris. Plus ou moins monstre, plus ou moins jardin, il n’y a pas d’égalité dans le mélange. L’égalité, c’est celle du choix entre la rose et le scorpion, même si la rose est le seul au milieu des griffes.
Nous connaissons le dossier du Capitaine Moussa Dadis CAMARA, il est lui-même victime, il a reçu deux balles sur la tête. Les voyous militaires et civiles qui ont commis ces actes continuent à vaguer dans la nature. Mais le peuple attend la justice.
Il ne faudrait pas qu’ils trouvent ici l’occasion de prouver enfin qu’ils peuvent être sévères.
Entendons-nous –bien : la justice ce n’est pas la répression aveugle, mais la normale punition des coupables .Monsieur le procureur, prénom mille précautions pour ne pas condamner un innocent.
Mais quand la culpabilité est certaine, faisons peser sur le coupable le juste poids de son acte gardons notre pitié pour les victimes. Si nous cherchons à excuser les tueurs par leur antécédent familiaux et leurs torsions mentales nous trouvons des raisons de pardons. Certes il n’est pas drôle de passer le reste de sa vie en prison.
Avec DADIS, la Guinée est devenue un pays où il y a plus de risque a être un honnête homme. Il est bien de découvrir les visages cachés derrière les massacres du stade du 28 septembre
Pour situer la responsabilité des uns et des autres dans le massacre des 157 victimes et la violation du droit des femmes, surtout, quand les politiciens malfaiteurs le savent, ils risquent de moins en moins, ils deviennent de plus en plus malfaisants.
Amadou Lamarana Diallo
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