Dépôt des candidatures : Alpha Condé gagne son pari !

 

Le moins que l’on puisse dire, c’est que les inquiétudes du président sortant pour sa propre succession sont presque dissipés. La présidentielle du 11 octobre ne sera pas boycottée par l’opposition puisque même si ce n’est pas le trop plein comme en 2010, les grosses pointures de la classe politique guinéenne sont tous au rendez-vous.

Le chef de file de l’opposition, Mamadou Cellou Diallo, Sidya Touré qui n’a pas réussi  dans son projet de la candidature unique de l’opposition, Lansana Kouyaté, Papa Koly Kourouma et bien évidemment,  le président sortant Alpha Condé.

A coté des grandes figure,  des figures moins connues de la classe politique guinéenne. C’est le cas de Georges   Gandhi Faraguet Tounkara, Faya Milimono et la nouvelle surprise, Marie Madeleine Dioubaté du part PEG, parti des écologistes de Guinée.

Ce matin sur RFI, la grande inconnue de cette présidentielle a affiché ses ambitions en ces termes :

« Je me présente à la magistrature suprême de Guinée parce que, d’abord, j’aime mon pays, un pays immensément riche qui est malheureusement peuplé de pauvres. C’est le premier constat que j’ai à faire : les gens ne font que sombrer dans la misère. Le niveau d’éducation a baissé ; la santé, je peux dire qu’elle est quasiment inexistante ; les gens se débrouillent.

En fait, c’est en partant de ce constat-là que j’ai dit : ‘ Ce n’est pas possible, il faut que quelqu’un d’autre arrive en Guinée et ait une vision pour ce pays Tout ce qu’on a vu aujourd’hui, ce sont des détournements de fonds, ce sont des gens qui n’aiment pas forcément leur population, parce que quand on aime sa population, on met de l’argent dans l’éducation, dans la santé, dans les infrastructures de base.

Il ne faut pas croire que quand on a donné de l’électricité, on a travaillé. Un président travaille, hormis ça, quand il développe des infrastructures, quand il développe la recherche, quand il pense à l’innovation, quand il pense à industrialiser son pays. C’est ça que j’appelle travailler. Autrement, pour moi, ce sont des amateurs qui dirigent la Guinée. »

A propos,il faut dire que le président Alpha Condé a gagné son premier pari parce que il a empêché le trop plein » de candidature  à cette présidentielle. Surtout, au niveau de la basse Guinée où il s’est appuyé sur son Ministre chargé des investissements publics et privés pour éviter plusieurs candidatures dans cette région stratégique de la politique guinéenne. En tout cas vrai ou faux, il se dit depuis la période du père de l’indépendance guinéenne, qu’il faut avoir le soutien de la Basse Guinée pour arriver à ces fins en ce qui concerne la magistrature supreme du pays.

Et contrairement donc à la présidentielle de 2010, Ibrahima Kassory Fofana puisqu’il s’agit de lui a pesé de tout son poids pour éviter que les fils de cette région ne soit candidat. Ibrahima Abé Sylla, Fodé Mohamed Soumah et Sékou Benna Camara, tous anciens alliés de l’actuel chef de file de l’opposition en 2010 ont tous basculé dans le camp présidentiel.

Il ne reste plus  en lice dans cette région que le partisan de la candidature unique de l’opposition, Sidya Touré dont les inimités avec Kassory ne datent pas d’aujourd’hui.

La cour constitutionnelle a, jusqu’à la semaine prochaine pour arrêter une liste définitive des candidats pour cette présidentielle qui avance à grand pas.

Mohamed Soumah