Soucieux du respect des droits humains en Guinée, Amnesty International a publié ce jeudi 3 septembre 2015, son rapport intitulé « Guinée. Empêcher le recours excessif à la force et respecter le droit à la liberté de réunion pacifique avant et après les  élections de 2015 ». C’était au cours d’une conférence de presse à la maison commune des journalistes de Guinée.

Dans ce rapport d’une vingtaine de pages, cette organisation interpelle l’Etat guinéen au  contrôle des forces de sécurité à l’approche de l’élection présidentielle d’octobre  et veiller à ce qu’elles n’usent pas une nouvelle fois d’une force excessive lors d’affrontements avec les manifestants.

Devant des hommes de medias, Alioune Tine, directeur d’Amnesty international pour l’Afrique de l’ouest a dit qu’ils sont venus en Guinée pour faire l’alerte précoce au terme d’une mission de recherche effectué par son organisation au mois de main et juin dernier. « Nous avons pu remarquer les violences consécutives aux manifestations et au restriction de la liberté d’expression. Quand on regarde l’histoire politique de la Guinée, c’est l’histoire qui porte la marque de violation des droits humains. Sur dix ans l’Amnesty International comptait  près de 300 morts et de 1 700 blessées. Donc il est temps aujourd’hui que des mesures très fortes soient prises par les autorités guinéennes pour mettre un terme à la violence électorale ».

Selon lui, la protection de  liberté d’expression, de liberté de manifestation doivent  être  protégé  d’abord par les mesures législatives très concrètes  permettant aux guinéens de s’exprimer et de manifester. De faire en sorte qu’on bannisse  l’usage excessif et  arbitraire de la force par les agents de force de l’ordre en formant les agents et en dotant ces agents d’outils qui leur permettent de faire le travail correctement. Ils doivent respecter surtout les normes internationales relatives à ce domaine.

Ossaye Lamine