Après la décision de la HAC, haute autorité de la Communication de suspendre les émissions interactives au niveau des stations de radios et de télévisions du pays pendant cette période électorale, le Ministre des Droits de l’Hommes et des Libertés Publiques est sorti de son silence.

Kalifa Gassama Diaby puisqu’il s’agit de lui n’est pas du tout d’accord avec cette décision de suspendre des émissions.

A en croire l’ancien Professeur de Droit, les citoyens ont le droit de s’exprimer librement sur les sujets qui intéresse la vie de la nation guinéenne sans aucune forme de restriction.

Toutefois, ce que Kalifa n’a pas dit ou ne sait peut être pas, c’est que la liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres.

A ce jour, aucune disposition n’est prise pour cadrer les intervenants des émissions interactives. Et en Guinée le plus souvent, la campagne électorale ne s’articule pas autour des idées et des programmes de société mais de l’ethnie et des régions. Alpha Condé est maninka, Cellou est peul, Sidya est Sosso.

Que dira alors le fameux Ministre des Droits de l’Hommes et des Libertés Publiques au cas où des citoyens sont trainés dans la boue et insulter en direct sur les antennes ?

Les acteurs politiques de tout bord, pouvoir et opposition n’ont-il pas droit à une certaine protection, notamment leur vie privée ?

En tout état de cause, Monsieur Kalifa doit savoir qu’au même titre que les citoyens ordinaires, pouvoir et opposition, dirigeants et acteurs politiques ont aussi des droits.