Le président du parti BL, sigle du bloc libéral  Faya Milimono était dans le village de Womey à Nzérékoré dans la région forestière pour remuer en quelque sorte un peu le couteau dans les plaies du régime Alpha Condé.

Devant les citoyens en liesses et massivement mobilisés pour la circonstance, Faya a rappelé les événements douloureux du mois de septembre 2014 au cours desquels huit personnes dont des médecins, journalistes et religieux ont été massacrés et découper  par des villageois.

Le tort de ses victimes était d’aller sensibiliser les villageois sur la nécessité d’accepter les équipes médicales sur le terrain afin de lutter efficacement contre le virus Ebola.

Toutefois, le candidat Faya à la présidentielle du 11 octobre a passé sous silence ces tragiques événements pour mettre en avant le traitement fait par l’Etat de ces événements. Il dira « Alpha Condé et ses hommes ont qualifié les habitants de toute la région forestière de sauvage et d’animaux. Mais le 11 octobre, nous allons lui montré que nous ne sommes ni des sauvages, ni des animaux ».

Faya Milimono était pour rappel  le président du comité de crise chargé de négocier avec le gouvernement pour démilitariser Womey. Il avait même observé une grève de la faim en compagnie d’autres forestiers au niveau du palais du peuple pour que le régime Alpha Condé ordonne la démilitarisation du village.

A propos, il faut dire que c’est le très controversé Laye Junior Condé du RPG, agité devant l’éternel qui avait qualifié les forestiers de sauvages après le massacre du personnel sanitaire, des religieux et journalistes à Womey.

A l’époque, il faut dire que cette sortie de Laye Junior avait fait un tollé général à travers tout le pays et au delà des frontières nationales.

Ousmane Cissé