Dans une déclaration au vitriol, le patron du bloc libéral n’est pas sur la même longueur que les autres candidats. Il saisira la cour constitutionnelle pour invalider le scrutin avec des preuves. Lisez plutôt la déclaration.

 

 

Le Bloc Libéral (BL) est, et restera toujours, fidèle à sa philosophie quant à la construction de la démocratie et d’un Etat de droit en Guinée. Cependant, la gouvernance démocratique devient dysfonctionnel si un de ses éléments constitutifs, la tenue d’élections transparentes, est travesti; soit volontairement ou non.

 

Le Bloc Libéral voudrait d’abord remercier le veillant peuple de Guinée qui a pris son temps, le Dimanche 11 Octobre 2015, pour s’acquitter d’un devoir civique : le vote. Ceci, malgré toutes les irrégularités qui ont émaillées et continuent de caractériser le processus.

Nous voudrions également remercier tous les militants et les sympathisants du parti, et les citoyens qui ont massivement voté pour le Candidat du BL, Dr. Faya Lansana Millimouno.

En effet, selon les résultats provisoires issus directement des urnes, il ressort clairement que le Candidat du Bloc Libéral est largement venu en tête dans la majorité des bureaux de vote des circonscriptions de Kissidougou, Gueckédou, Macenta, N’Zérékoré, Lola et Yomou. A ceux-ci s’ajoutent aussi nombreuses autres circonscriptions électorales sur le territoire national. Nous promettons à nos électeurs que nous battrons jusqu’à la dernière énergie pour faire respecter leur choix. Cependant, la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), en connivence avec l’Administration et la Mouvance Présidentielle, a perpétré des pratiques frauduleuses de procédures qui ont irrémédiablement entaché et voire invalidé les présidentielles du 11 octobre 2015. Au nombre des catégories de fraudes et de violation des lois électorales, nous citons (1) la chasse des électeurs, des assesseurs et des délégués des candidats de l’alternance des bureaux de vote par les agents des forces de défense et de sécurité pour procéder eux-mêmes au dépouillement, (2) l’arrestation et la détention arbitraires des assesseurs et des délégués des candidats de l’alternance aux bureaux de vote ou aux Commissions Administratives de Centralisation des Votes, le vote des mineurs au vu et au su de tout le monde, l’utilisation massive de bulletins de vote pré cochés en faveur du candidat du RPG, l’intimidation et la corruption des électeurs par des liquidités et des sacs de riz spécialement importés à cet effet même devant les bureaux de vote, l’autorisation de voter sans les enveloppes, sans avoir son nom sur des listes d’émargement et même sans avoir la carte d’électeur, les décisions illégales d’une CENI parfaitement au courant de ce qui allait se dérouler. Pire, la CNI et ses démembrements, les ministres, les députés de la mouvance, les gouverneurs, les préfets, les sous-préfets et certains hauts cadres de l’administration publique sont aujourd’hui en train de falsifier les PV dument établis dans les bureaux de vote dans l’unique intention de favoriser le candidat du RPG Arc-en-ciel. C’est pourquoi le BL tient à dénoncer ces fraudes et ces violations des lois électorales en plus des pratiques d’intimidation des électeurs perçus comme favorables aux candidats de l’alternance, dans certains cas ; et le renvoi manumilitari des représentants des candidats de l’opposition dans les bureaux de vote, dans d’autres cas. Ces manœuvres se sont passées en maintes parties du territoire national. Ces faits ont ainsi écorné la légalité et la légitimité des élections présidentielles du 11 octobre 2015. Partant, le Bloc Libéral met la CENI en garde et prend le peuple de Guinée et la Communauté Internationale à témoin, qu’il n’acceptera et ne reconnaitra pas des résultats qui auront été galvaudés et dont le contour fallacieux se dessine graduellement. C’est dans l’esprit de cette logique que le BL demande à ses militants, sympathisants et aux citoyens Guinéens épris de justice politique et de paix, de ne pas reconnaitre les résultats effilochés qui sortiront d’une telle élection potiche.

Le candidat du Bloc Libéral, qui a réuni des preuves irréfutables de fraudes et de violation des lois électorales, fera un recours auprès de la Cour Constitutionnelle pour demander l’invalidation du scrutin présidentiel du 11 Octobre, 2015. Vive la transparence électorale pour la rupture et le renouveau politique en République de Guinée.

 

 

Conakry, le 14 Octobre 2015

Le Bloc Libéral