Le chef de file de l’opposition est-il dans le collimateur de la communauté internationale après les propos qu’il a tenu la semaine dernière appelant à la violence pour tuer deux ou trois personnes et qui  fait actuellement  les choux gras sur l’internet ? Difficile de répondre à cette question par l’affirmative.

La seule certitude, c’est que devant ses militants ce samedi, Mamadou Cellou Diallo a tenu un tout autre discours pour appeler ses militants à la paix et à la culture de  la non violence.

Guineelive vous propose un extrait de son discours grâce à notre collaborateur.

« Je souhaite d’abord vous féliciter pour votre forte votre forte mobilisation et pour la discipline dont vous avez fait preuve pendant la campagne et au jour d’u scrutin le 11 octobre. Je voudrai exprimer ma solidarité et ma compassion avec ceux qui ont perdu des proches ou des biens. Ceux qui sont blessés et ceux qui, actuellement, sont arbitrairement détenus notamment à Koundara, Banankoro, Kérouané, N’Zérékoré et Mamou. Je m’incline pieusement devant la mémoire de ceux qui ont été lâchement assassinés dans le cadre de la campagne d’intimidation menée  depuis quelques jours par les autorités.

Dans les prochaines heures, la Ceni (Commission électorale nationale indépendante) rendra publics les résultats provisoires du scrutin du 11 octobre. Comme vous le savez, cette élection n’a été qu’une mascarade organisée par la Ceni et l’administration à l’effet de déclarer M. Alpha Condé élu dès le premier tour.

Pour atteindre ses objectifs, la Ceni et ses démembrements  appuyés par les sous-préfets, préfets, gouverneurs et ministres de la république n’ont rien ménagé : édition et distribution sélective des cartes d’électeurs, modification à dessein de la cartographie électorale, bourrage des urnes, falsification des résultats du vote, exclusion, intimidation  et emprisonnement des représentants de l’opposition  dans les bureaux de vote, substitution des procès-verbaux, utilisation abusive des procurations, votes multiples, Votes massifs des mineurs, mobilisation massive et illégale des moyens de l’Etat.

Au vu de ces multiples irrégularités, le collège des sept autres candidats a déjà décidé  de ne pas reconnaître les résultats de ce scrutin, je confirme mon adhésion totale à cette décision.  Je ne ferai pas non plus de recours à la Cour Constitutionnelle.

J’inviterai le moment venu les autres candidats et tous les citoyens qui sont les vraies victimes de ce hold-up électoral à organiser conformément à la loi  des manifestations pacifiques pour exprimer notre indignation et protester contre ce grave déni de démocratie.

En attendant, je demande à tous les Guinéens de faire preuve de retenue et d’éviter toutes formes de violences ».

Guineelive