Les postes  de contrôles qui sont  installés dans le pays profond censés être là pour le bien-être  et la sécurité des citoyens sont de nos jours des lieux où l’ont dépouille systématiquement des pauvres citoyens, a constaté notre reporter sur le terrain.

Sans aucun état d’âme  encore moins sourcillé  du serment prêté  en faveur de la nation guinéenne. L’exemple type  est celui du barrage de Limbitah dans Khorirah, préfecture de Dubreka.

Au niveau de ce  barrage à l’image des autres du pays,  les agents contrôleurs  sont plus loyaux aux billets de banques qu’aux pièces d’identités.

Les officiers subalternes brillent  à leur service par leur proxénétisme de raquetteurs au grand dam des citoyens. Avec une violence verbale inouïe et non stop dans un langage indigne d’un officier  assermenté,  ils profèrent des menaces contre les passagers sans distinction d’âge. Dans le seul but de  soutirer de l’argent.

Le passage à ce barrage se négocie  comme suit: 10.000 GNF si vous  n’avez pas de pièce d’identité. 5.000 GNF si la date de votre carte a expiré et entre 25.000 et 30.000 GNF pour les étrangers même avec un passeport de l’espace CEDEAO, communauté économique des états de l’Afrique de l’ouest.

Une fois l’argent  des pauvres citoyens tombe dans les mains des forces de défense et de sécurité, il faudrait absolument que chaque corps ait sa part de gâteau dans le partage. Il fallait donc voir des policiers et gendarmes s’entre-déchirés pour avoir  leur part dans l’argent.

Pourtant, la police routière sait mieux que quiconque que les commissariats ne délivrent plus de carte d’identité depuis plus d’une année. Alors comment les citoyens peuvent se procurer d’une pièce d’identité alors que l’Etat n’en donne pas.

Peu importe pour les policiers sur les routes. Que tu sois Djihadiste, bandits, criminels ou terroristes, il suffit seulement de mettre la main à la poche et  peu importe l’identité.

Autres réalités qui illustrent  la malveillance au niveau des postes de contrôles, c’est aussi la cupidité des gardes forestiers. Ceux-ci sont assignés à la surveillance  de  l’exploitation et des transports  des produits forestiers.

Au barrage du CRD de Koubia  par exemple, nous avons  comme par hasard assisté à une surfacturation d’un reçu de 20.000 GNF à 60.000 GNF.

Un peu plus loin de là à Koumita dans la sous préfecture de Baadi,  campe une autre équipe des gardes  forestiers. A ce niveau aussi, nous constatons une scène similaire.

A la différence de la première,  ces derniers ont soutiré de l’argent aux chauffeurs sans livrer de reçu sous prétexte que 100.000 GNF ne fait pas la popote de l’équipe.

Les gardes forestiers  gardent ainsi l’argent  et la taxe de l’Etat sur les produits forestiers peut attendre.

Le moins que l’on puisse dire à l’état actuel des choses, c’est que  ces barrages ne sont en n’aucun cas profitables pour les citoyens, surtout quand les exigences et les rigueurs sont largement matérielles  et non professionnelles.

L’autre problème, c’est que les guinéens ne sont pas du tout en sécurité avec cette situation. N’importe quelle personne peut rentrer en Guinée clandestinement ou pas. Il suffit seulement que la personne a un peu de sous dans sa porte monnaie. Le reste se négocie moyennant espèces sonnantes et trébuchantes.

Le Ministre Me Abdoul Kabèlè Camara qui assure l’intérim à la sécurité doit méditer sur la question.

Hadia Camara

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