Le régime du président Alpha Condé est presque débordé par la gestion des ordures dans la capitale guinéenne.  Pourtant dans toutes les cinq communes de la capitale, des camions bennes sont stationnés en grand nombre. Ces camions sont plus de 200 pour l’ensemble de la capitale guinéenne, selon nos informations.  Mais les maires et le gouverneur de la ville de Conakry ne sont pas autorisés à toucher de l’argent pour carburer ces bennes.

Toutefois dans cette histoire d’ordures qui empêchent les autorités à quelques jours de l’investiture du président Alpha Condé de dormir est entretenu par l’Etat lui-même et pour cause.

La décharge de Conakry qui est située à la minière  construite depuis la période coloniale est envahie par des constructions anarchiques et n’est plus en mesure d’accueillir les immondices de Conakry.

A l’arrivée du président Alpha Condé aux affaires le 21 décembre 2010, son gouvernement a pris un domaine de 60 hectares à Kagbelen dans la préfecture de Dubreka. La banque mondiale c’était engagé à financer la construction d’un dépotoir moderne qui répond aux normes. Mais entre temps, l’Etat a accordé une partie de ce domaine au Ministère de la sécurité pour construire l’école nationale de la police. Le domaine est de nos jours morcelé et la banque mondiale a aussi décidé de ne pas construire tant que l’école nationale de la police existe.

Conséquence, la capitale guinéenne n’a pas où mettre les ordures et les citoyens n’hésitent pas aussi de déverser des immondices dans les rues de Conakry.

A lire donc entre les lignes, on se rend compte que le gouvernement accuse les citoyens pour rien. On demande aux Conakrykas d’être propre. Mais quand les citoyens rendent propre leur maison où ils mettront les ordures.

Les PME, petites et moyennes entreprises qui collectaient des ordures dans les quartiers ne sont plus payées à la tache. Ces petites et moyennes entreprises de ramassage d’ordures ont aussi abandonné.

Il est donc temps pour le régime Alpha Condé de balayer dans sa propre cour pour rendre la capitale propre. Sinon, la police qui a été déployée partout dans la ville ne pourra rien faire contre cette situation.

Les citoyens n’ayant pas où mettre des ordures sont  déterminés à braver l’autorité de l’Etat.

 

Ousmane Cissé