Portons ce que nous produisons, c’est le slogan de la structure « Guinée Collections » de Moussa Kaba. Etudiant à l’université Koffi Annan de Guinée en Télécommunications, le jeune s’est lancé dans la confection des chaussures et des sacs.

Mais qu’est ce qui a poussé  Moussa Kaba à se lancer dans cette activité ?

En réponse, notre interlocuteur dira qu’il a réfléchi sur la situation des étudiants diplômés sans emploi qui sont encore à la charge de leur parent. Il s’est donc dit au lieu d’attendre la fin des études pourquoi ne pas entreprendre quelque chose à l’université pour que « je ne le souhaite pas mais au cas où je n’ai pas d’emploi pour gagner ma vie dans cette activité ».

Il est d’abord parti au Mali pour s’inspirer des autres. Moussa Kaba a alors commencé le travail qui n’est pas du tout facile comme tout début.  Il créera la structure « Guinée Collection ». Il s’est ensuite attaché des services d’un cordonnier diplômé pour l’aider dans son travail.

Alors comment concilier les études et le métier de cordonnier ? Pas facile, reconnais Moussa Kaba qui affirme qu’il a six heures de cours chaque jour. « Mais après, je vais dans mon atelier situé à Matoto pour travailler ».

Alors avez-vous des gens pour vous aider  dans ce travail ? Oui, j’ai finalement recruté un cordonnier diplômé et des jeunes pour m’aider puisque les commandes sont de plus en plus nombreuses, affirme Kaba. Par jour, «  nous vendons entre 10 et 15 chaussures à des prix abordables. L’idée est de permettre aux citoyens de porter guinéen  à moindre coût».

Aujourd’hui, nous recevons des commandes avec des clients qui choisissent le model et  la couleur préférée, affirme Moussa.  Parfois, reconnais Kaba, il est débordé par des appels incessants des clients qui sont rigoureux sur le délai de livraison des commandes.

« A ce jour, nous avons même des Ministres parmi nos clients », déclare fièrement le jeune cordonnier.

Des difficultés liées à l’acquisition du matériel se posent avec acuité puisque Moussa Kaba est obligé de commander à partir du Mali et du Sénégal pour avoir des produits de qualité.

Alors avez-vous des soutiens ? Quand mes parents ont vu ma détermination, ils ont mis un peu d’argent à ma disposition mais le montant reste insuffisant. D’où son appel à l’endroit de l’Etat pour lui venir en aide afin de réaliser son ambition « de bâtir en Guinée  une industrie de chaussure et de sacs qui n’a rien à envier aux produits étrangers en matière de confection de chaussure et de sacs».

 

Guineelive