Depuis lundi, les enseignants contractuels de l’enseignement pré-universitaire observent une grève pour réclamer la régularisation de leur situation. Selon nos sources, les contractuels de Conakry touchent 470 000 GNF par mois. Ceux de l’intérieur du pays 520 000 GNF par mois. Ils sont nombreux ceux qui ont fait entre cinq et dix ans dans cette situation.

Conséquence, les élèves sont descendus dans la rue pour réclamer le retour de leurs maitres et professeurs dans les salles de classe parfois avec des violences à travers des jets de pierres sur les automobilistes et autres bâtiments. Les routes sont aussi bloquées.

Sur la question, des avis sont presque unanimes pour porter un doigt accusateur sur la gestion du Ministre.

Dans les écoles, presque ce sont des contractuels qui sont des assistants dans les conditions normales qui dispensent les cours, les titulaires qui doivent le faire ne viennent pas. Ils sont nombreux les enseignants qui sont payés par l’Etat mais qui dispensent plus de cours dans les écoles privées que dans les écoles publiques.

Il y a aussi le laxisme dans le recrutement des enseignants. Depuis 2011, de nombreux enseignants ont été recrutés au compte du Ministère de l’éducation nationale en lieu et place des contractuels. Malheureusement, les enseignants recrutés virent rapidement au changement de départements ministériels. Ils quittent l’éducation pour aller dans les « départements juteux » alors qu’ils ont été recrutés pour enseigner.

Pour le dire en un mot comme en mille, le moins que l’on puisse dire, c’est que rien ne va au sein du système éducatif guinéen. Le Ministre  en charge du secteur est aussi accusé de favoritisme et de clanisme dans la gestion des affaires publiques.

Ibrahima Kourouma puisqu’il s’agit de lui ne se connais pas dans le système éducatif. Aussi, il n’écoute personne et crie sur tous les cadres de son département comme de petits enfants. Ce qui ne facilite pas l’atmosphère de travail dans ce département névralgique.

Ousmane Cissé