La corruption sous le régime du président Alpha Condé reste endémique. Elle a atteint des proportions inquiétantes.

Selon, le directeur exécutif de l’agence  nationale de lutte contre la corruption, Sékou Mohamed Sylla, plus de 500 milliards de GNF partent chaque année dans les pots-de-vin en Guinée. Il était face à la presse vendredi pour attirer encore une fois l’attention des pouvoirs publics et  partenaires au développement sur le fléau qui reste endémique dans le pays.

. Mais depuis plus de cinq ans qu’il est au pouvoir, le chef de l’Etat guinéen ne fait rien pour endiguer le fléau.  En tout cas jusque là, pas de signes forts pour montrer l’exemple et décourager les cadres véreux qui freinent le développement du pays.

Justement en parlant des pouvoirs publics, jamais du mémoire des guinéens,  aucun Ministre, haut cadre ou membre de la famille présidentielle n’a été inquiété  sous le magistère du président Alpha Condé pour fait de corruption. Pourtant, depuis 2011, des scandales financiers ont éclaté partout dans le pays. A la banque centrale, dans les départements ministériels, dans les gouvernorats du pays, dans les préfectures, sous-préfectures et surtout des  fonds des projets de développement qui disparaissent sans laisser de trace.

L’exemple éloquent, c’est la réalisation des infrastructures dans les préfectures dans le cadre de la fête tournante de l’indépendance nationale. Des milliards de GNF sont débloqués par l’Etat et mis à la disposition du Ministère de l’Administration du Territoire et de la décentralisation.

Les deux Ministres qui ce sont succédés à la tête de ce département que sont Alhassane Condé et l’actuel général Boureima Condé ont recruté des sociétés à ux-mêmes qui ont reçu des marchés de construction. Et jusqu’à présent, les chantiers ne sont pas terminés dans les régions qui ont accueilli les festivités. C’est le cas notamment  à Boké en 2011 lors du 54è anniversaire, Nzérékoré et Mamou.

Pourtant, ce sont les Ministres  Alhassane Condé et le général Boureima Condé qui signent des contrats avec des sociétés qui disparaissent après dans la nature sans que quelqu’un ne lève le petit doigt pour demander des comptes sur la destination des fonds ainsi  débloqués.

Pour le cas de Kanakan  qui aura lieu le 02 octobre 2016, le  général Boureima Condé a pris à Conakry des ouvriers  et des personnes acquis à sa cause pour la réalisation des infrastructures  dans la région de Kanakan sans aucune autre forme de procès.

Comment il a négocié avec les personnes et ouvriers qui sont partis pour réaliser les travaux ? Mystère.

Pire, l’agence nationale de lutte contre la corruption qui est pourtant domicilié à la présidence de la République est laissée pour compte.

Alpha Condé refuse de donner  à cette institution chargée de lutter contre la corruption dans le pays les moyens de sa politiques. Conséquence, la corruption est à ciel ouvert dans le pays.

A la différence du régime militaire du général Lansana Conté qui s’élevait de temps à autre contre les cadres corrompus, le président Alpha Condé lui encourage plutôt le phénomène parce que les Ministres corrompus sont toujours reconduits dans les différents gouvernements qu’il a formé depuis 2011.

Ousmane Cissé