Du 16 au 20 mai s’est tenu à Conakry un atelier de formation des acteurs des paris politiques et de la société civile. Cette initiative est de la commission électorale nationale indépendante.

Ils étaient 35 participants à cet atelier dont : 15 représentants des partis politiques présents à l’Assemblée nationale, cinq représentants des partis non parlementaires ayant pris part à des élections majeures dans notre pays, sept représentants des organisations de la société civile, huit représentants des Centres d’éducation civique électorale (CECE). L’objectif de cet atelier est de renforcer les capacités des acteurs politiques et de la société civile pour une gestion apaisée et consensuelle des élections locales.

A la clôture de l’atelier M. Jacques Gbonimy, directeur du Département Formation et accréditation, a rappelé que la bonne conduite des élections en Guinée, notamment le renforcement des capacités des cadres des partis politiques et de la société civile, s’impose à la CENI en vue de mener à bien le processus électoral. M. Gbonimy a insisté que le cours BRIDGE a des exigences que sont la régularité, la ponctualité, l’assiduité et surtout la participation active à toutes les séances, seules conditions pour obtenir le certificat. Enfin, il a exhorté les participants à respecter tous ces principes pour leur permettre de faire un compte rendu fidèle à leurs structures designatrices.

Durant cinq jours, les participants ont débattu des thèmes dont entre autres les principes de base de l’administration électorale ; le cadre juridique et les standards internationaux et régionaux ; les parties prenantes, leurs rôles et responsabilités ; les normes et principes de résolution des litiges électoraux ; l’information des électeurs ; la planification d’un évènement social ou électoral ; le genre et l’observation électorale ; le système électoral et l’inscription des électeurs.

S’exprimant au compte des participants, M. Tamba Nicolas Milimouno, a exprimé la satisfaction de tous pour la qualité des thèmes débattus durant les cinq jours de formation. Il a rassuré que la restitution de toutes les connaissances acquises sera fidèlement faite à leurs différentes structures de base. Il signifiera que les cinq jours durant nous ont permis de comprendre davantage que le vivre-ensemble et possible malgré la différence de nos opinions. Que le respect des lois et règlements est gage d’une élection apaisée. Que la réussite d’une élection, l’implication de toutes les parties prenantes », a déclaré M. Millimouno. Il a recommandé que les leaders politiques et aux responsables des organisations de la société civile de multiplier des efforts pour le bon fonctionnement du cadre de concertation déjà mise en place en capitalisant les acquis de cette formation.

  1. Rock Mayassi, directeur des opérations du PACEG, a félicité la CENI pour l’organisation de cette formation à l’intention des acteurs politiques et de la société civile. Pour lui, le renforcement des capacités fort nécessaire à la Guinée doit être poursuivi par les partenaires à travers leurs appuis.

Dans son discours de clôture, le Président de la CENI, Bakary Fofana, a indiqué que cet atelier n’est qu’un premier exercice de renforcement de capacité et de renforcement des relations entre la CENI et les partis politiques et la société civile. Le BRIDGE est un instrument au dessus de bord. Le président de la CENI affirme que la formation et le renforcement de capacités des acteurs sont essentiels pour la qualité du dialogue et pour la qualité des corrélations qui peuvent exister entre les acteurs et l’Organe de gestion des élections (OGE).

Il faut rappeler que la formation BRIDGE est le cours de perfectionnement professionnel le plus complet qui existe dans le domaine de l’administration électorale. Il a été conçu par les administrateurs électoraux eux-mêmes, forts d’une solide expérience en matière d’élections dans de nombreux pays et de contextes différents. BRIDGE permet d’améliorer les compétences, les connaissances et l’assurance des professionnels des élections et des parties prenantes clés au niveau du processus électoral, notamment les professionnels des médias, les partis politiques ainsi que les observateurs électoraux.

Parlant justement des élections, il faut dire qu’elles sont très couteuses au pays. La présidentielle de 2015 a coûté quelque 550 milliards de GNF y compris les financements extérieurs des partenaires financiers.

Pour les communales, le budget prévisionnel qui était de 345 milliards GNF a été revu à la hausse à 420 milliards GNF.

Aly Badara Condé

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