Le moins que l’on puisse dire, c’est que rien ne va plus dans le cadre de la mobilisation des recettes pour l’Etat. Du moins à partir de l’aéroport international de Conakry Gbessia.

Depuis 2011, date à laquelle le président Alpha Condé a pris les règnes du pouvoir en Guinée suivie de la nomination de Oulada Kabassan Kéita à la tête de l’aéroport international de Conakry Gbessia, les recettes qui étaient à plus de 15 milliards de GNF par mois selon une source proche de la comptabilité ont baissé et se situeraient de nos jours à 5 milliards par mois en 2016.

Plusieurs raisons expliquent cette dégringolade des recettes de l’aéroport. La gestion de cette vitrine du pays a été donnée à une société française depuis 2011. Conséquence, Air France qui desserve  actuellement la Guinée 7 jours sur 7 ne paie pas un GNF aux caisses de l’Etat. Pourtant, Air France est capable de rester sur le tarmac de l’aéroport de Conakry de deux à trois heures. Ce qui sous d’autres cieux est impassable parce que  la compagnie doit payer beaucoup d’argent au pays, selon nos sources. A l’Aéroport international LéopoldSédarSenghor par exemple, chaque 15 minute selon nos sources, un avion décolle et un autre atterrit.

A titre d’exemple, les autres compagnies aériennes qui desservent l’aéroport de Conakry ne mettent pas de temps pour décoller une fois sur le tarmac de Conakry. Ces compagnies n’ont pas de faveur encore moins de traitement particulier comme c’est le cas pour Air France.

L’autre problème qui explique cette baisse de recettes, c’est le manque de contrôle et d’audit sur les activités à l’aéroport international de Conakry Gbessia.

Les responsables de l’aéroport se servent à chasteté et l’impunité reste garantie, ajoute notre source.

Aussi, le monopole de la société française sur le trafic n’augure pas de lendemain meilleur pour le renflouement des caisses de l’Etat.

Actuellement, ce sont  les compagnies Brussels airlines, RAM, royal air maroc,  assky air lines, Air Ivoire et Air France qui desservent Conakry avec bien évidemment le monopole de Air France.

Il reste maintenant à savoir si cette donne va changer pour le bien être des recettes de l’Etat.

Ousmane Cissé