La mission de la délégation guinéenne à Tunis a pris fin ce vendredi 22 juillet avec une note de satisfaction.
La délégation guinéenne en séjour de travail au pays de la cité de Carthage depuis le 17 juillet dernier, vient de boucler sa mission ce vendredi. Cette dernière journée était consacrée à deux activités: la rencontre de la délégation avec la Ministre des Affaires de la Femme et de la Famille, Dr Samira Merai Friaa et la cérémonie d’au revoir avec les partenaires de l’ONFP (Office national de la planification familiale).
Ainsi avec la ministre, il a été prioritairement question des bases du développement de la Tunisie et de la place de la femme au sein de la société.
Selon cette personnalité originaire du sud du pays, la Tunisie est un pays de plus de 3000 siècles d’histoire. Qui a été marqué par deux périodes majeures. La période de l’indépendance et celle de l’après révolution.
A l’aune de l’indépendance, sous l’impulsion de sa figure emblématique, Habib Bourghiba, il y a eu la promulgation du code de statut personnel en « 56 ». Cela bien avant l’élaboration de la constitution et la déclaration de la République. Ce fut, dit la ministre, un message fort lancé par le père de l’indépendance qui a voulu par cet acte, marqué de façon indélébile, « la volonté politique » de l’Etat. Cette « volonté politique » a été traduite par les faits, à travers l’abolition de la polygamie et l’instauration du mariage civile.
Dr Samira Merai Friaa indiquera que dans la culture tunisienne, il n’ya jamais eu, tout comme pour l’excision, cette notion de port de voile. « Ma mère qui a aujourd’hui 86 ans ne porte pas le voile », révèle-t-elle,  avant de préciser, « alors qu’elle est très pieuse ». Selon elle, le tunisien a été éduqué selon les valeurs islamiques et les principes de l’égalité homme-femme.
Après révolution, ajoute-t-elle, en 2014 la nouvelle constitution a consacré l’égalité entre l’homme et la femme. Pourtant,  rappelle la ministre, il y a eu des situations difficiles, provoquées par la politique. Mais avec le dialogue, les politiciens ont privilégié l’intérêt national pour parvenir à un consensus.
Elle profitera pour exhorter la délégation guinéenne à s’y inspirer pour abréger certains problèmes de société. Comme le planning familial (PF) dont la Guinée veut s’inspirer du modèle tunisien. Elle soulignera que si la Tunisie n’avait pas  instaurer le PF, sa population atteindrait aujourd’hui 32 millions d’habitants.
Après cet espace d’échange très enrichissant avec la ministre, la délégation guinéenne s’est rendue au siège de l’ONFP pour la cérémonie d’au revoir. Présidée par le PDG de l’Office, celle-ci a été mise à profit par tunisiens et guinéens pour se féliciter du travail abattu ayant permis la réussite de cette mission.
Auparavant, il y a eu une séance de travail avec des professionnels de médias et des experts en communication. Rebh Chérif et Mohssen Hassen ont partagé  avec les guinéens, quelques stratégies de communications qui ont permis la réussite du programme tunisien du planning familial et de santé reproductive.
La cérémonie a pris fin par la remise des attestations aux membres de la délégation guinéenne.

Samory Keita

Depuis Tunis