Le  moins  que l’on puisse dire,  c’est que les commerçants ont le dégoût des marches de l’opposition guinéenne. Pour le savoir, il suffit de faire un tour dans les marchés de certains quartiers de Conakry.

Ils sont des centaines à s’opposer à toute idée de manifestation. Selon eux, ces manifestations n’ont rien apporté comme bonheur  du moins pour le moment sauf des violences et des actes de vandalisme.

Rencontré au marché de Matoto, El hadj Boubacar Diallo, a exprimé son regret. « Je ne partage pas l’idée d’une nouvelle manifestation dans notre pays en cette période difficile. Nous avons connu beaucoup de manifestations  qui  se sont soldées par  des pertes en vie  humaine et des dégâts matériels important. Bien sur la manifestation est un droit reconnu par la constitution, en Guinée elle est mal comprise. J’invite le pouvoir et l’opposition au dialogue »

De son coté, El hadj Ibrahima Diallo, président du Syndicat des commerçants a appelé les commerçants à ne pas suivre la manifestation et d’ouvrir les boutiques et magasins. « Je demande aux commerçants de ne pas suivre les politiques. J’invite les commerçants à ouvrir les boutiques et  d’être vigilant », a-t-il dit.

Il faut noter que de 2010 à nos jours,  les commerçants guinéens ont enregistré d’énormes dégâts matériels estimé à plusieurs milliards de GNF, selon Abdalla Chérif, président du GOHA, le groupe organisé des hommes d’affaires qui défend les intérêts moraux et matériels des commerçants.

Daouda Yansané

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