La Mutuelle financière des femmes Africaines (MUFFA) a été instituée en folklore il y a des mois, dans la préfecture de Dabola. Sa mise en place dans le centre géographique du pays, aura fasciné l’adhésion totale des groupements de femmes qui s’impatientent et réclament leur argent à la Direction de ladite banque basée dans la localité.

Aujourd’hui, ce retard  suscite beaucoup d’interrogations surtout, au sujet des fonds annoncés par la MUFFA et ceux versés à la BICIGUI par des groupements ou associations de femmes.

Malheureusement, les travaux liés à l’installation et à l’équipement des locaux de la banque en question, sont au ralenti depuis des mois au niveau de la préfecture de Dabola.

Selon  des sources dignes de foi, « la Direction de la MUFFA a perçu des montants allant de : 300.000 à 30 millions de francs guinéens  sans compter les frais d’adhésion qui se chiffrent à 135.000 FG  à titre individuel et associatif ».

« Verser de l’argent n’est pas un problème. Mais au retour, nous devrions être informées de l’évolution de la situation pour que nos rêves ne soient pas brisés. Au départ, nous étions très heureuses de voir la MUFFA commencer les travaux d’installation des caisses. Peu après, nous avons constaté un arrêt brusque des travaux. Cela nous inquiète. Si ça ne va pas, qu’on nous retourne notre argent pour faire face à d’autres choses…» S’est exprimée une femme qui a préféré garder l’anonymat.

Faut-il souligner que la préfecture de Dabola, située à 420 km de la capitale Conakry, est une zone arachidière par excellence. Les pauvres femmes qui y vivent, ne gagnent de l’argent que dans le petit commerce, l’agriculture et la vente à la sauvette de quelques vivriers (mangue, patate, couscous, avocat).   Elles ont donc, raison de réclamer leurs argents. Surtout que Dabola est une poche de pauvreté parmi les autres préfectures de la Haute Guinée.

A l’heure, la représentante de la MUFFA à Dabola, Hadja Aïssata Kouyaté est régulièrement embêtée  à domicile, dans la rue et même au marché par des appels téléphoniques des femmes qui, souvent, s’étonnent de tout ce qui a été dit comme bienfait de la création de la mutuelle. Mais  aujourd’hui le discours  est loin de la réalité:

« Eh ! Hadja. ‘’Kolouyédi’’ (comment sont les choses) ? Si nous ne percevons pas l’argent de la MUFFA, remettez-nous le nôtre.»

Elles sont très difficiles à convaincre ces femmes qui tiennent à tout prix, à récupérer leurs modiques sommes d’argent.

Très respectueuse dans la contrée, Hadja Aïba manque d’arguments pour convaincre des personnes qui ont misé sur la Mutuelle Financière des Femmes Africaines (MUFFA). Mais elle ne cède pas aux pressions locales de ses interlocuteurs.

 Pour savoir l’origine du retard dont on parle tant, notre reporter a plusieurs fois joint au téléphone la présidente de la MUFFA de Dabola, madame Adama Sow. Celle-ci n’a pas daigné le recevoir depuis le 3 Août 2016. C’est des rendez vous non honorés. A quand les vraies explications sur le  retard constaté dans l’installation Muffa ?

Suivra…