Le village de Mirèdou est situé à 12 km du centre ville de Macenta sur la nationale Macenta-N’zérékoré.

Ses habitants essentiellement des paysans qui pratiquent de l’agriculture ont vécu jusque là sans une des merveilles de notre époque:le courant électrique.

Une situation si elle a perduré depuis longtemps est aujourd’hui  presque à terme grâce à un des fils de la localité. Jean Akoi Dopavogui, c’est son nom est étudiant en génie mécanique  à l’université Gamal Abdel Nasser de Conakry. Il  a expérimenté le savoir appris à l’école par la réalisation d’un micro-barrage à Mirédou.

Ce micro-barrage de 3 kva est construit essentiellement avec des matériaux locaux, notamment des bois, des bambous, des pierres latéritiques, entre autres.

Ces palettes  sont  faits de bois taillés avec cinq tuyaux de différents diamètre qui captent l’eau d’un basfonds de près d’un km de longueur, selon la même source.

La prise d’eau est faite à partir d’un assemblage mécanique. L’énergie hydraulique est alors transformée en énergie mécanique à l’aide d’un dynamo. Cette énergie produite est transformée à son tour en énergie électrique,  explique cet ingénieur en herbe.

Selon les résultats de ses calculs techniques, avec une conduite de 60 mètres et de 200 millimètres, il pourra obtenir un débit de 124 litres d’eau par seconde pour augmenter sa capacité de production.

Le courant produit alimente l’exploitation familiale de la famille Dopavogui  puisque la maman de Jean Akoi Dopavogui pratique la porciculture. Ce n’est pas tout puisque outre l’exploitation familiale, Jean Akoi Dopavogui donne aussi de l’éclairage public à tout le village à partir de son micro-barrage hydroélectrique de 3 kwa.Ce qui a changé les habitudes dans ce village puisque les habitants ne s’enferment plus dans les maisons la nuit tombée. Ils se recréent jusque tard dans la nuit à l’aide du courant électrique.

Toutefois, des difficultés ne manquent pas pour ce étudiant en génie mécanique pour réaliser ses ambitions pour le développement de son village natal. Il ne bénéficie  pas de financement pour montrer tout son talent. Ce n’est pas tout puisque il y a aussi la nécessité  pour lui de construire une conduite forcée mais aussi le remplacement des matériaux locaux qui ont servi à confectionner la turbine pour s’inscrire dans la modernité.

Pour toucher du doigt à la réalité, le préfet de Macenta,  Kémo Pascal Tambadouno, ingénieur électricien de formation qui avait appris la nouvelle s’est rendu  vendredi sur les lieux pour apprécier les prouesses du jeune  ingénieur.

Tout un symbole pour le pays si cet ingénieur est encouragé dans ses études et ses recherches scientifiques et techniques.

Almamy Kalla CONTE

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