Face à la menace et  la mise en garde des responsables religieux, les enseignants de la langue arabe, des élèves et étudiants, les autorités en charge de l’enseignement ont suspendu leur décision  de supprimer l’enseignement de  l’arabe  dans établissements publics du  pays et la non orientation des bacheliers en arabe et ses filières.

Après plusieurs jours de frustration entre les autorités politiques et religieuses autour de l’enseignement de la langue arabe dans les universités guinéennes, l’heure est à présent à la décrispation.

Une rencontre a regroupé  jeudi les autorités en charge du système éducatif guinéen, le secrétaire général aux affaires religieuses, le collectif des imams de Guinée et la coordination de l’enseignement de la langue arabe  en Guinée.

Au terme de la rencontre, un communiqué final a sanctionné la rencontre. Les parties à la rencontre sont convenues de la mise à disposition du Ministère de l’Enseignement supérieur des enseignants qualifiés et un cadre de concertation entre toutes les parties.

Il a enfin été décidé de l’orientation des 897 bacheliers, profil Sciences Sociales Franco-arabe admis en 2016.

Ces bachéliers sont libres de s’orienter dans les filières des facultés des Sciences Sociales et des Lettres y compris en langue Arabe.

Dans une déclaration lue sur les ondes des médias d’Etat, ce jeudi 20 octobre 2016, le secrétaire général des affaires religieuses, Elhadj Abdoul Karim Dioubaté, a demandé aux bacheliers de l’option science sociale franco-arabe de faire leur orientation en arabe et ses filières.

Selon lui, cette décision est obtenue à l’issue d’une rencontre du collège des Imams de Guinée, des enseignants de la langue arabe et les départements en charge de l’enseignement en Guinée.

Avant de rassurer qu’une commission de réflexion sur l’enseignement de la langue arabe et la mutation des enseignants et DPE sera mise en place dans les jours à venir.

Daouda Yansané

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