En plus de certains acteurs politiques et des membres de la société civile, la signature de l’accord du 12 octobre, excluant l’élection des chefs de quartiers et de districts fait toujours des polémiques dans les quartiers de Conakry.

Pour le savoir, il suffit de faire un tour dans les bar-café, les kiosques et   autour du thé des jeunes pour constater que, cet accord entre le pouvoir et certains partis politique, n’est pas aujourd’hui approuvé par ces jeunes, en majorité lettrés.

C’est le cas de Laye Sidibé, diplômé des sciences juridiques et politiques de l’université General Lansana Conté de Sonfonia. «  Cet accord est tout sauf un acte qui mérite respect et considération par le peuple de Guinée. Je pense bien que nous sommes dans un État démocratique et qui parle de démocratie, doit forcement parler du respect des textes. Cet accord viole de façon flagrante le code électoral qui donne le droit aux citoyens d’élire ses dirigeants à travers un vote. Mais si les dirigeants actuels utilisent des manœuvres qui les arrangent, je suis vraiment désolé »

Cet autre diplômé sans emploi a déclaré que les dirigeants guinéens font le ‘’deal’’ pour des intérêts personnels. « Je pense que le peuple de Guinée vit de tromperie en tromperie par ses responsables. Le peuple de Guinée est pris en otage par ses responsables. Nous nous sommes contre cet accord d’arrangement entre le RPG-arc-en-ciel d’Alpha Condé et l’UFDG de Cellou Dalein Diallo. Ils veulent retirer le droit d’élection des chefs de quartiers et de districts aux guinéens pour leur intérêt personnel. Nous ne sommes pas d’accord avec cet accord », insiste Fodé Moussa Sylla.

Il faut noter que, le 12 octobre dernier, le pouvoir et certains partis politiques ont signé un accord excluant l’élection des chefs de quartiers et de districts. Quelques heures après la signature de cet accord plusieurs voix se sont levées pour dénoncer son non conformité à la loi.

Daouda Yansané

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