La Guinée selon des statistiques est l’un des plus grands producteurs de mangue de la sous-région ouest africaine avec un goût succulent.

Le pays possède d’importants vergers de manguiers estimés à plus de 700. 000 arbres repartis entre les deux grandes zones de production que sont la Guinée maritime et la haute Guinée. Le potentiel de production est estimée à 100.000 tonnes et l’activité occupe plus de 30.000 planteurs. Ce n’est pas tout puisque selon la secrétaire générale du Ministère du Commerce qui donne ces statistiques, le potentiel  est estimé à 30.000 tonnes environ et concerne les mangues fraîches en conventionnel et en produit biologique.

Malheureusement regrette Fanta Cissé, les acteurs de la filière ne tirent pas encore les revenus attendus:seulement 1000 tonnes de la mangue de Guinée sont exportées par an sur le marché européen contre une moyenne de 15 000 tonnes pour certains pays de la sous-région.

Cet état de fait s’explique par le fait qu’en Guinée, les pertes post-récolte en fruits sont très élevées variant entre 60 à 85%.

C’est pour rectifier cette réalité qui représente une perte énorme pour l’économie guinéenne que le gouvernement à travers la direction du commerce extérieur et de la compétitivité du  Ministère du Commerce a placé le développement du secteur de l’agro-industrie en général et celui de la mangue en particulier comme l’un des axes stratégiques pour l’accélération de la croissance économique de la Guinée et une opportunité d’investissement pour le secteur privé. D’où l’organisation de l’atelier national de restitution et de validation de l’étude portant sur la compétitivité à l’exportation de la filière mangue de Guinée.

L’atelier qui a pris fin à Conakry a fait une évaluation générale de l’offre de la mangue, frais et dérivés et de la demande au niveau des marchés porteurs, notamment au niveau sous-régional, régional et international, déterminer les actions d’accompagnement et de mise à niveau et les moyens à mettre en oeuvre afin de valider une feuille de route pour la filière mangue de Guinée.

Aussi,  les acteurs ont passé aux peignes fins, l’analyse de l’offre au niveau de la filière mangue avec des propositions concrètes en se basant sur une feuille de route et la  mise à niveau en amont et en aval de la filière mangue de Guinée.

La représentante du Centre du commerce international à l’atelier de Conakry, Madame  Frédérine Berlot a dans son discours de circonstance affirmé que la rencontre de Conakry s’inscrit dans le programme du cadre intégré renforcé: un programme qui a pour but de faciliter l’insertion des pays les moins avancés, comme la Guinée dans le cadre des échanges commerciaux multilatéraux.

Pour  Frédérine Berlot, l’étude sur la compétitivité  permettra à la Guinée à l’issue de la validation, d’identifier des axes d’amélioration à poursuivre pour mettre à niveau la filière mangue de Guinée et ce, pour le bénéfice des acteurs en général et en particulier les producteurs et exportateurs.

Les exportations sont considérées comme un vecteur de développement inclusif et durable à travers le quel, les pays en développement comme la Guinée peuvent améliorer la compétitivité de leur économie en augmentant les devises et en favorisant la création d’emplois dans les secteurs de l’agriculture, de  l’agro-industrie et les services, selon les experts du Centre du commerce international.

En faisant donc le choix de promouvoir les activités du secteur à travers le projet de développement de la filière mangue, PRODEFIMA,  la Guinée  entend accroître sa compétitivité pour mieux exporter sa mangue fraîche comme le fait ses voisins maliens, ivoiriens et sénégalais mais aussi et surtout de préparer les conditions pour aller vers la transformation de la mangue sur place.

Almamy Kalla CONTE

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