L’équipe de Maladho Kaba et de Mohamed Lamine Doumbouyah ont trouvé une économie  guinéenne moribonde. Conséquence de la mal gouvernance du pays. Ils se sont alors mis à la tache pour rechercher des voies et moyens afin de relever le défi comme ce forum organisé récemment avec des acteurs économiques du pays.

Lisez plutôt ce compte rendu des activités.

Les travaux du premier forum sur la mobilisation et l’utilisation efficace des ressources intérieures se sont poursuivis ce vendredi à Conakry. Pour cette deuxième journée, les panélistes et les différents acteurs impliqués dans l’organisation de ce forum qui vise à continuer l’assainissement de la gestion des finances publiques et la promotion de la croissance inclusive de l’activité économique pour améliorer les conditions de vie des populations et réduire l’incidence de la pauvreté, ont échangé sur la dynamique des recettes publiques et autres sources de financement en Guinée, les enjeux de l’évolution des recettes fiscales en Guinée et Utilisation rationnelle et efficace des ressources intérieures en faveur d’un développement.

En procédant à la présentation sur les enjeux de l’évolution des recettes fiscales en Guinée, le ministre Mohamed Lamine Doumbouya dira qu’avec le concours des experts de l’Union Européenne, un travail est en cours pour permettre à la Guinée d’actualiser partiellement le répertoire des entreprises pour passer à près de 50 milles entreprises, avant de dire qu’il faut insister sur les taxes pérennes qui sont susceptibles d’aider l’Etat à financer effectivement le développement  de la Guinée. L’autre élément que le ministre a mis en avant portait essentiellement sur les dépenses fiscales qu’il qualifie de trop dans le système fiscal du pays qui comporte beaucoup d’exonération. Parlant des recettes par secteur d’activité, Mohamed Lamine Doumbouya a affirmé que les mines et la téléphonie sont les premiers pourvoyeurs de recettes de l’Etat. 

Abondant dans le même sens que son collègue du Budget, le ministre Moustapha Mamy Diaby des Postes, Télécommunications et de l’Economie Numérique dira à son tour que la fiscalité repose sur la production des biens, des services et de la consommation. Pour lui, il faut créer de la richesse intérieure, c’est pourquoi parlant de l’exonération des entreprises, Moustapha Mamy Diaby dira clairement qu’il est normal d’exonérer une entreprise qui investit et déploie des infrastructures. Mais par contre, il est inconcevable d’exonérer une entreprise qui fait des bénéfices et répartit des dividendes. Selon lui, l’évaluation faite, ces cinq dernières années de l’apport des TIC, se tourne vers les recettes qui ont été multipliées par cinq (soit près de 1700 à 1800 milliards par an). Pour lui, les télécoms ne sont pas un secteur à part entière, mais plutôt un secteur disposant d’outils qui sont à mettre en conjonction avec tous les autres secteurs économiques pour développer et créer une chaîne de valeur.

Pour la Directrice Générale de Guinea Aluminia Corporation (GAC), Aissata Béavogui Diallo, il est important pour le gouvernement de mettre en place une politique de contenu local et un suivi de cet impact sur la mobilisation des ressources. Elle a encouragé le Gouvernement à mettre en place des structures intelligentes qui peuvent permettre d’établir une base solide pour une Guinée émergente. Parlant d’exonération fiscale, Aissata Béavogui Diallo dira que si l’on veut attirer les investisseurs qui mettent en amont leur argent pour développer un projet dont ils ne sont pas sûrs  qu’il aboutira, le Gouvernement est un peu dans l’obligation de faire des concessions à ces entreprises en les exonérant quelque temps. Plus loin, elle renchérira et dira que « Si l’Etat met en place une politique de contenu local, il peut aussi mobiliser les ressources parce qu’aujourd’hui on a des gros sous-traitants qui viennent sur le terrain et qui peuvent investir avec les petites et moyennes entreprises, le renforcement des capacités, la formation et les achats locaux qui peuvent aussi contribuer à la mobilisation des ressources de l’Etat ».

Présent à ce forum pour apporter son expertise à la Guinée, Pr. Sanni H. YAYA de l’École de Développement International et Mondialisation à l’Université d’Ottawa, a d’abord conseillé aux Guinéens de travailler en amont pour viser le long terme, car selon lui, « on ne peut pas résoudre des problèmes complexes parce que la mobilisation des ressources n’est pas un problème qui est simple sinon les gouvernements précédents l’auraient déjà fait et ce forum n’allait pas être organisé ».

Après avoir suivi avec une attention toute particulière la présentation faite par le ministre du Budget, la parole est revenue à la ministre du Plan et de la Coopération Internationale pour la présentation de l’avant dernière session du forum qui porte sur l’utilisation rationnelle et efficace des ressources intérieures en faveur d’un développement.

Dans sa présentation la ministre Mama Kanny Diallo a mis un accent particulier sur le Plan National de Développement Economique et Social (PNDES) 2016-2020. Pour elle, le PNDES prend en compte tous les aspects de développement tournés vers la finalité de générer une dynamique de croissance permettant d’avancer la transformation culturelle de la Guinée au cours de la période 2016-2020. « Ce plan sera désormais le cadre unique d’intervention des partenaires techniques et financiers ainsi que ceux des acteurs du secteur privé et de la société civile », a-t-elle ajouté. Ce plan quinquennal 2016-2020 va poser les fondements d’une transformation structurelle de l’économie qui favorise mieux notre production. 

Pour Abdoulaye Magassouba ministre des Mines et de la Géologie, les ressources minières sont des ressources non renouvelables et le bénéfice que le pays tire de leur exploitation devrait être normalement utiliser dans des investissements durables, en terme de capital humain et physique. Pour Abdoulaye Magassouba, le Gouvernement réfléchit de plus en plus à mettre en place de nouveaux instruments d’aide créatifs dans l’utilisation de ces ressources, pour que ces revenus qui ne sont pas prévus dans la planification initiale puissent servir  de levier pour le financement de nos infrastructures. Le ministre Abdoulaye Magassouba a affirmé que ces revenus devrait permettre à l’Etat d’utiliser les nouveaux instruments financiers qui existent aujourd’hui pour financer des infrastructures et investir dans le capital humain à travers l’éducation et la santé.

Pour la dernière journée du forum qui se tient ce samedi, il est prévu la présentation sur les Réformes/Actions à poursuivre ou à mettre en oeuvre pour améliorer la gouvernance des ressources intérieures en présence d’autres éminents participants.

Source:Cellule de Communication du Gouvernement