Dans ce conflit qui oppose Me Fodé Abass Bangoura à Djamilatou Diallo, c’est le comportement du Bâtonnier Mohamed Traoré qui étonne plus d’un. Au point de se demander : Cette fille, Djamilatou, réputée être championne en escroquerie, a-t-elle utilisé la secrétaire particulière, Mme Kéita,  et quelqu’un de la profession, qui n’est autre que le patron des hommes en robe noire? A l’allure où vont les choses, tout porte à le croire.

Sinon, comment comprendre les agissements d’un tel homme censé pourtant défendre d’abord les intérêts de la corporation avant toute autre considération ?

Qui, s’autosaisit de cette affaire et qui, sans faire respecter le principe du contradictoire, a remis à la grande sœur de Djamilatou, le Procès Verbal d’audition et une lettre que lui-même a rédigé. Et autoriser la secrétaire de Me Abass à aller parler à la radio, selon les propos de cette dernière. Comportement que Me Abass  avait  d’ailleurs vivement protesté en récusant  le Bâtonnier, Me Traoré, au cours d’une audience de l’Ordre des Avocats.

Pour tous ceux qui ont suivi de près cette affaire, cet autre conflit né entre Me Abass et son Bâtonnier serait parti de là. Aujourd’hui, il prend plutôt une tournure très inquiétante surtout pour cette corporation respectable, déplaçant carrément le débat.

Pourtant, pour mémoire, à part les journalistes, s’il y a une profession libérale où la confraternité est de mise, c’est bien celle des avocats. On se souvient de leur coalition contre la police et qui a fait trembler à l’époque le tout puissant commissaire Thermite Mara et autres. Même le Président Moussa  Dadis Camara en a eu pour son compte lorsqu’il a tenté de s’attaquer à cette corporation. Les Bâtonniers à l’époque avaient pour noms respectivement Me Boubacar Sow et Me Dinah Sampil.

Mais que tous ces acquis  soient bafoués au temps de Me Mohamed Traoré, rendant les avocats de plus en plus vulnérables, ce serait vraiment lamentable !  De quoi s’agit-il exactement ?

Nous ne reviendrons pas sur cette conférence de presse que Me Traoré a animée contre son confrère Abass. Encore moins,  sur son tour dans les différentes rédactions pour faire passer son message. Même quand ses confrères sont agressés et séquestrés, le ‘’grand’’ Bâtonnier n’a jamais pris de telles dispositions.

Ce n’est pas tout ! Comme une panthère blessée, le Bâtonnier ne fait que multiplier ses actes.

D’abord, il avait pris la décision de suspendre son confrère Me Abass de l’exercice de la profession pour un an, sans en aviser son confrère. Et sans attendre que la Cour tranche, il  traduit devant le Conseil de discipline du Barreau le même confrère.

Pourtant, en écrivant à ce dernier le 21 octobre, Me Traoré disait clairement : « Vous me reprochez de n’avoir pas fait respecter le principe du contradictoire et d’avoir remis à la plaignante une pièce que vous ne reconnaissez pas. Je rappelle encore une fois que j’ai accepté de me récuser puisque c’est ma personne qui semblait vous poser un problème comme cela a toujours été le cas d’ailleurs pour des raisons que vous êtes seul à connaître ». Auparavant, il indiquait : « J’ai accepté de m’abstenir et de confier la suite de la procédure au Secrétaire Général du Conseil de l’Ordre comme l’indique le règlement Intérieur du Barreau ».

Malheureusement, notre Bâtonnier ne semble pas baisser les bras. En atteste ses derniers harcèlements. Suivez plutôt: « J’ai appris à travers Monsieur Hassimiou Diallo qui est opposé à sa mère et à ses deux sœurs dans un conflit domanial que vous l’avez appelé plusieurs fois au téléphone pour l’inciter à aller me diffamer sur  une radio de la place. Je vous informe que vous ne réussirez jamais à me déstabiliser. Je tiens cependant à vous rappeler que la diffamation est un délit. Dorénavant, je n’hésiterai pas à vous attraire devant la justice pour vos agissements ». Ce à quoi Me Abass répond avec ironie : «  Je pense que mon Bâtonnier est perturbé. C’est lui au contraire qui parle à la radio. Moi, je suis tranquille ».

Pire, le 9 novembre, c’est le même Bâtonnier qui prend sa plume pour signifier à son confrère que l’affaire est: «  Tout le Conseil de l’Ordre contre Me Fodé Abass Bangoura ».

C’est le comble ! La réaction de Me Abasss : « Le fond du problème est que ses agissements font que certains journalistes sont obligés d’en  faire des commentaires à la radio. Est-ce que c’est moi qui peux les en empêcher ? Non. Alors, il faut m’imputer cela en me traduisant devant le Conseil de Discipline. Je crois que je serai obligé moi-même d’intenter un procès contre ce Bâtonnier. Parce que trop, c’est trop ».

Qui pour sauver cette Maison Commune des Hommes en robe noire ?  Au s’cours !

Sinéplo B G.

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