Le président Alpha Condé est rentré en milieu de semaine dernière de Paris après plusieurs jours passés dans l’hexagone. Il a tenu deux réunions avec les femmes et hommes des corps de métier au palais Sekhoutouréah.

Au cours de ces rencontres, le chef de l’Etat guinéen a tenu des discours fleuves qui sont intégralement passés au journal télévisé.

Toutefois, le chef de l’Etat qui  explique ses nombreux voyages par la nécessité de « soigner l’image de la Guinée » ne renonce pas. Au contraire. De sources généralement bien informées, Alpha Condé qui a effectué plus de 300 voyages à travers le monde en six ans  de présidence s’apprête encore cette année à quitter le pays, laissant les guinéens avec leur problème au quotidien.

Secret de polichinelle, Alpha Condé ne passe jamais une semaine entière en Guinée. Il ne se rend jamais  à l’intérieur du pays pour connaitre les réalités des citoyens.

Cet état de fait ne laisse pas indifférent  certains  guinéens qui ne sont pas du tout tendre avec le chef de l’Etat sur les  ondes des radios privées.

Pendant ce temps, » la caisse unique » initiée par le chef de l’Etat guinéen est considérée aujourd’hui comme un sésame  pour Alpha Condé », affirme un auditeur.

«  Alpha Condé demande aux Ministres et hauts cadres de serrer leur ceinture d’un côté et de l’autre, il fait tous les jours une hémorragie financière pour  s’enrichir, en plaçant ses avoirs à l’étranger à travers ses nombreux voyages », soutien mordicus un auditeur d’une radio privée de la place. Ces propos et bien d’autres démontrent à quel point les voyages présidentiels agacent les guinéens.

Pendant ce temps, circuler à Conakry relève d’un véritable parcours de combattant. Et si le chef de l’Etat utilisait les frais de ses nombreux voyages à l’étranger pour réaliser des routes dignes de nom ?,s’interroge un autre auditeur.

Pour le pays profond, ne parlons même pas de route puisque les routes réhabilités par Kaba Guiter, le frère ainé de la première dame ont toutes foutu le camp. C’est le calvaire pour les citoyens sur les routes du pays profond.

Même la devanture du palais Sekhoutouréah où les investisseurs passent pour se rendre à son bureau est crevassée.

Ces voyages présidentiels coûtent extrêmement au trésor public et les conditions de vie du contribuable guinéen ne sont guerre reluisante, le pays étant économiquement à terre.

En attendant, bon voyage Monsieur le président.

Mohamed Soumah