Le moins que l’on puisse dire, à l’allure dont évoluent les choses, l’organisation des élections communales et communautaires n’est pas pour demain. Selon bon nombres d’observateurs de la scène politique guinéenne, le pessimisme gagne le terrain.

Le jeudi 05 janvier dernier, l’opposition guinéenne avec à la tête  l’UFDG de Mamadou Cellou Dalein Diallo, a annoncé son retrait du processus électoral en cours. Comme motif, ils déclarent la non adoption du projet du code électoral et du code des collectivités décentralisées au cours de cette session budgétaire.

La commission électorale nationale indépendante (CENI) qui soulevait aussi des contraintes juridiques et autres, a-t-elle finit de résoudre ces problèmes ? L’élection communale et communautaire c’est pour demain ?

Et si Jean Marie Doré avait raison en 2010 ! Alors qu’il était premier ministre de la transition sous Sékouba Konaté, le président du parti UPG a, au cours d’un débat télévisé souhaité l’organisation des élections communales et communautaires avant l’élection présidentielle. Aux dires de Jean Marie Doré, c’est pour éviter des problèmes auxquels nous vivons aujourd’hui. Ça pouvait permettre aussi au président élu de trouver toutes ces institutions en place et qu’il n’aura aucune force de les toucher. Mais hélas, certains leaders politiques qui se croyaient trop proche du pouvoir à l’époque dont Cellou Dalein Diallo et Sidya Touré et Alpha Condé se sont catégoriquement opposés à cette idée. Au vu de tout ce qui se passe en Guinée, Jean Marie Doré avait raison de dire que l’opposition guinéenne est la plus bette d’Afrique ?

Mais un adage africain nous apprend que vouloir trop gagné, on risque de tout prendre. Et un grand juriste aussi nous a dit qu’aucun crime n’est parfait. Depuis 2010 à nos jours, la Guinée n’a pas pu organiser les élections communales et communautaires, a qui la faute ?

Wassalam

Daouda Yansané

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