La préfecture de Siguiri est située au Nord-Est de la Guinée à plus de 700 km de Conakry en bordure du fleuve Niger. Avec ces 12 sous-préfectures que sont, Bankon, Doko, Franwalia, Kinièbakoura, Kintinian, Maleah, Naboun, Niagassola, Niandankoro, Norassoba, Noukounkan et Siguirini, l’activité principale reste l’exploitation minière.

Dans la course à la recherche du métal jaune et par ricochet de l’argent, des problèmes et conflits ne manquent pas dans cette ville minière.

La Société Ashanti Goldfield (SAG), propriété à 85% de la multinationale AngloGold Corporation et à 15% de l’État Guinéen a tenu cette semaine son conseil d’administration. Le Ministre des Mines qui était l’invité spécial en a profité pour demander aux travailleurs de préserver l’unité au sein de l’entreprise. Cette société compte plus de 3 mille travailleurs et les problèmes ne manquent pas.

Le Ministre Abdoulaye Magassouba a dans une déclaration invité les populations à encourager outre  l’orpaillage traditionnel, les activités agricoles qui sont prospères le long des fleuves Niger et Tinkisso. Mais aussi le tourisme avec la sous-préfecture de  Niagassola qui abrite l’instrument musical  traditionnel appelé le balafon (sosso bala) qui  est classée au patrimoine mondial de l’UNESCO. Dans cette ville se trouve également un cimetière où sont enterrés des Espagnols et des Français.

La déclaration du Ministre Abdoulaye Magassouba n’est anodine et pour cause. Siguiri est aussi réputée pour être une préfecture où les habitants sont très violents. Des personnes sont brulées ou incendiées. Ce n’est pas tout puisqu’ils sont  nombreux des gens qui laissent leur tombe dans les mines d’or sans aucune autre forme de procès.

Ousmane Cissé