Dans  notre publication datée du  30 janvier, votre quotidien en ligne Guineelive parlait de «  la semaine de toutes les folies pour le parti au pouvoir » en Guinée.

Alpha Condé puisqu’il s’agit de lui a été la pièce maitresse pour résoudre la crise Gambienne en permettant à la Gambie de vivre sans Yaya Yammeh depuis 22 ans au pouvoir.

Ce n’est pas tout puisque comme cerise sur le gâteau, la diplomatie guinéenne est sur le toit de l’Afrique avec l’élection d’un guinéen pour la première fois depuis la création de l’Union Africaine en 1963 au poste de président en exercice de l’union. Même si c’est la Guinée qui a donné au continent le premier  secrétaire général de l’UA en la personne de feu Diallo Telly.

Alors pour le parti au pouvoir, ces victoires du chef de l’Etat guinéen méritent d’être fêter par la Guinée et les guinéens de l’aéroport international de Conakry Gbessia au centre ville de Kaloum, soit une distance de 15 km. La date de demain  jeudi a été retenue par le parti au pouvoir et le gouvernement pour accueillir Alpha Condé. Ce qui est tout à fait normal.

Seulement voilà, les moyens mobilisés pour arriver à cette fin pose problème et font débat.

Primo : ce sont les ressources financières mobilisées pour conférer à l’accueil un éclat particulier. De l’aéroport international de Conakry Gbessia, des photos, banderoles et autres  photos à l’effigie du président guinéen sont visibles partout. Ce, jusque dans la presqu’ile de Kaloum qui abrite la présidence de la République, le palais Sekhoutouréah. Avec bien entendu des moyens financiers conséquents. A ce stade des choses, il est difficile de dire  que c’est l’argent du contribuable guinéen qui a été mobilisée pour arriver à cette fin.

Secondo : il est demandé selon de nombreuses indiscrétions aux femmes de fermer portes et fenêtres des marchés moyennant des espèces sonnantes et trébuchantes pour accueillir le chef de l’Etat.

Tierso : les autorités du système éducatif guinéen auraient aussi demandé aux responsables des écoles de fermer les écoles ce jeudi pour accueillir le président Alpha Condé. Alors que ces élèves sont dans les rues presque tous les jours pour réclamer des enseignants dans les salles de classe.

D’où vienne donc l’argent ? Qui a assuré le financement de cet arsenal ? Qui est derrière la mobilisation des femmes et des élèves ? Qui paye la facture ?

En attendant la réponse à  toutes ces questions et bien d’autres, le débat continue à Conakry puisqu’ils sont nombreux les citoyens qui s’interrogent sur  les difficiles conditions de vie et surtout  sur l’origine des fonds mobilisés.

En tout état de cause, l’économie guinéenne ne se porte pas bien en témoigne la situation des populations qui vivent dans la précarité absolue. Un repas par jour à peine, pour de nombreuses familles, clame de nombreux citoyens dans des radios privées du pays.

Mohamed Soumah