« Statistiques et élections », c’est le nouveau thème d’une autre  formation à l’intention des membres de la CENI. Cette formation s’est tenue ce jeudi dans la salle de conférence de la CENI, commission électorale nationale indépendante. Ce, en prélude à l’organisation des élections locales. Même si, il faut le dire tout haut, les formations ne finissent pas à la CENI, bien que ces formations n’ont aucune incidence pour faire en sorte que les élections se tiennent enfin.

Seulement voilà, l’organisation de ces élections locales n’est pas encore pour demain. Après l’adoption du nouveau code électoral par une majorité écrasante des députés, exceptés ceux de l’UFR, union des forces républicaines de Sidya Touré, le code électoral doit atterrir sur la table de la cour constitutionnelle. Sauf que au niveau de la cour constitutionnelle, il y a des problèmes. Le président Alpha Condé ne voudrait pas voir le président de cette institution Kélèfa Sall  même en rêve et pour cause.  Kélèfa Sall avait demandé à Alpha Condé de ne pas céder « aux sirènes révisionniste de la constitution ». C’est tout dire.

Toutefois, c’est après validation par la cour constitutionnelle  du nouveau code électoral que le chef de l’Etat va prendre un acte pour adopter le code électoral révisé. Ce sont, entre autre des passages obligés avant de fixer enfin une date pour la tenue de ces élections locales.

Pendant ce temps, la commission électorale nationale indépendante réclame plus de 400 milliards de GNF pour tenir ces élections locales, alors que nous sommes au mois de mars 2017, en 2018, le mandat des députés arrive à expiration. Là également, il faut organiser les élections législatives pour doter le pays d’une assemblée nationale. Pour le dire en un mot comme en mille, le pays est mal barré. A moins que la Guinée ne soit dans la même situation que la République Démocratique du Congo avec un président qui a terminé ses deux mandats constitutionnels mais qui reste encore à la tête de l’Etat, malgré tout!

En attendant, l’opposition se cherche pour ne pas dire qu’elle n’existe pas avec la purge  du président Alpha Condé qui passe pour être maitre de la politique politicienne. Pauvre Guinée.

Mohamed Soumah