Le secrétariat général aux affaires religieuses bien que organe institué par le gouvernement semble sortir de sa torpeur. Ce vendredi, les sermons développés par des imams dans les différentes mosquées du pays portaient sur la gestion des deniers publics par des dirigeants.

Selon les imams, la nomination  et la promotion des cadres et administrateurs suivant des considérations ethniques, régionales ou parentales constituent une haute trahison. Il faut donner à Cesare ce qui l’appartient. Les nominations selon les imams doivent se faire sur la base du mérite et non de la politique et d’autres considérations superficiels, sans intérêt pour les populations. Ce qui n’est plus le cas aujourd’hui, constate avec amertume le sermon rédigé par le cabinet du Secrétaire général aux affaires religieuses, El hadj Abdou Karim Dioubaté.

Si un cadre vole un franc GNF dans les caisses de l’Etat selon les imams, il aura volé un franc GNF au préjudice de tous les guinéens, pris individuellement. Ce qui constitue selon les imams une haute trahison puisque les cadres qui volent n’auraient pas mérité la confiance placée en eux.

A propos, il faut dire que le secrétariat général aux affaires religieuses  ne croyait pas si bien dire. Les dernières révélations du Ministre en charge de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifiques, Abdoulaye Yéro Baldé se passent de tout commentaire. Sur un effectif total  de 85.585 mille étudiants inscrits dans des Universités  publiques et privées rien que pour la capitale Conakry, seuls 38.647 ont été effectivement recensés ; soit un écart de 46.938 avec plus de 50% des fictifs.

Ce, sans compter les universités du pays profond.

Le même Ministre Abdoulaye Yéro Baldé a estimé les pertes à plus de 200 milliards GNF par an pour l’Etat. Ce qui constitue aux yeux de nombreux guinéens comme une haute trahison de la part des cadres du système éducatif guinéen qui ont cautionné cette situation depuis de longues années.

Mais dans tout ça ce qui pose problème, c’est que le chef de l’Etat , le président Alpha Condé en 7 ans de présence au palais Sekhoutouréah n’a jamais  présenté un cadre même présumé innocent devant un juge pour s’expliquer sur les faits à lui reprochés.

Le Ministre Abdoulaye Yéro Baldé a parlé. Les fondateurs des universités privées aussi ont parlé. Dans un état normal, la justice devrait  se saisir du dossier sur la demande de l’Etat pour dire à l’opinion nationale, qui a tord, qui a raison. Mais que nenni.

Les Ministres Ibrahima Kourouma et Sékou Kourouma considérés comme présumés auteurs de la sainte pagaille au sein du système éducatif guinéen ont été débarqués du gouvernement sans aucune autre forme de procès.

Laissant 8 personnes sur le carreau, de nombreux blessés et des dégâts matériels importants.

A propos, Ibrahima Kourouma, l’ancien Ministre de l’enseignement pré-universitaire aurait même quitté le pays selon nos informations pour vivre en paix et dans le beurre à l’étranger alors qu’à sa nomination au poste de Ministre de la République, il était un simple délégué médical.

Aujourd’hui, Ibrahima Kourouma est sous des cieux cléments, loin de la misère des guinéens. Pauvre de nous.

 

Mohamed Soumah