Le Secrétariat général à la présidence chargé des services spéciaux, la lutte contre la drogue et du crime organisé de Moussa Thiegbora Camara, vient de démantelé un réseau de trafic humain de la Guinée vers les pays du Golf.

Présentées ce vendredi 24 mars aux hommes de medias, ces quatre personnes dont une femme, ont été appréhendées dans la nuit du mardi 21 à mercredi 22 mars.

Selon les responsables du service spéciaux, il a été trouvé sur ces présumés trafiquants des visas volants, des billets d’avion, des certificats de nationalité, 34 passeports guinéens, des certificats de visite et de contre-visite, des photos de filles.

D’après colonel Moussa Thiégboro Camara, le responsable des Services spéciaux  c’est depuis le 2 janvier 2017 que sa structure a été saisie par un organe international par rapport à l’existence en Guinée d’un réseau qui marchande des filles au Moyen-Orient. «On a tout de suite ouvert une enquête préliminaire qui n’a fait que trois mois. Voilà ce qui se passe. Il y a 34 passeports ordinaires et une dizaine de visas volants. Avec tout ce moment de filature, de noyautage et d’infiltration, ils ne pouvaient pas nier, puisqu’ils étaient avec leurs victimes. Ils ont été arrêtés dans la nuit du 21 au 22 mars à l’aéroport à 3h du matin, après une filature de Nongo, en passant par KM36 jusqu’à l’aéroport », a expliqué le colonel Thiègboro avant d’ajouter que déjà une trentaine de filles sont parties : « mais la première déclaration qu’ils ont faite et qui nous a écœurés, c’est qu’il y a déjà une trentaine de filles qui sont parties. Essentiellement, le réseau ne s’intéresse qu’aux filles. Ce qui est encore un problème

Colonel Thiègboro a ensuite montré une vidéo dans laquelle une fille nue dont les pieds et mains sont attachés est en train d’être bastonnée : «une fille noire dont les pieds et les bras sont attachés, est en train d’être bastonnée et tout le reste que vous connaissez. Les pieds complètement… Je ne peux pas expliquer tout. »

Devant les medias, Alpha Diallo a reconnu être le responsable de ce réseau en Guinée. « Avant de partir, je leur dit qu’on ne s’habit pas n’importe comment là-bas. Une fois arrivé, elles doivent bien se comporter »

« moi je suis étudiant à Dakar. J’ai une amie qui m’a mis en contact avec Saliou Bah pour travailler ensemble. Quand je suis venu ici pendant les vacances, j’ai expliqué à mon ami Sylla qu’il y a ce réseau et que si ça ne le dérange pas, on pourrait  travailler ensemble ».

Une victime qui requit l’anonymat nous a dit : « Je ne sais rien dans cette affaire. C’est ma tante qui a fait toutes mes démarches pour le voyage. A la veille de mon voyage, ma tante m’a remis mon passeport et je suis venue à l’aéroport pour le voyage. C’est là-bas que les militaires sont venus nous prendre à destination du secrétariat spécial. C’est ainsi j’ai appelé ma tante pour lui informé de notre arrestation. Je ne sais rien de ce réseau »

Daouda Yansané

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