Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’exploitation des gisements de bauxite et le fer  de haute teneur dans la préfecture de Boké a atteint des proportions inquiétantes, à en croire aux ressortissants de cette préfecture où le chef de l’Etat guinéen a vu le jour il y a 79 ans.

Selon un ressortissant de Boké qui travaille dans une société privée  dans la commune de Kaloum, l’exploitation de la bauxite a atteint presque le centre ville de Boké qui est assis sur un autre minerai, le fer. Les citoyens des localités de Kaboui située à cinq km du centre ville de Boké, de Malapouyah entre Boké ville et Kolaboundj, toutes situées non loin du centre ville  de Boké restent particulièrement inquiets : des rivières, marigots tarissent les uns après les autres, des plantations d’ana cardes qui rapportent aux paysans plus que la bauxite sont rasés au profil de l’exploitation de la bauxite.  Il y a aussi des surfaces cultivables, des rizières et des surfaces de plantations qui ont presque toutes cédées à l’exploitation de la bauxite. Sans tenir compte de la situation des paysans.

Les chinois qui ont envahis la préfecture avec l’aide du fils à papa, Alpha Mohamed Condé, selon ce ressortissant de Boké qui accuse ont déversé presque tous les camions benn  de la République dans la préfecture de Boké. Les camions rassure ce ressortissant de Boké ne se comptent plus dans la ville natale du président Alpha Condé. Contrairement à la CBG qui transporte la bauxite à l’aide du train, les chinois eux s’en moquent éperdument. La bauxite est transportée par des camions sur la route avec tout ce que cela comporte comme risque pour les citoyens. Des camions.

Outre les nouvelles sociétés chinoises nouvellement installées dans la préfecture, la société  GAC, Guinea Alumina Corporation SA (GAC), est aussi accusé par ce ressortissant de traverser la ville de Boké nuitamment avec des camions remplis de bauxite sans aucune autre forme de procès.

Et ne parlons même pas de la protection de l’environnement, les chinois s’en moquent éperdument, confie notre interlocuteur.

Les ports de Dapulon et de Katougma sont desservis par ces camions  en bauxite de haute teneur, apparemment sans contrepartie pour les fils et ressortissants de Boké, encore moins pour le pays, confie ce ressortissant qui assure que les chinois transportent tous les travailleurs de la Chine vers Boké: même ceux qui poussent les charrettes sont des chinois.

Qui a signé ces contrats avec toutes les sociétés qui évoluent dans la préfecture de Boké, la Guinée a-t-elle gagné  quelque chose ?, ce sont là entre autre les questionnements des ressortissants de Boké qui soutiennent mordicus que même les gardiens sont importés pour assurer le gardiennage à Boké en lieu et place des fils de la préfecture qui ne trouvent pas du travail sur les sites exploités.

Justement pour avoir le cœur net sur la nature du contrat qui lie la Guinée à ses sociétés minières Chinoises, notre rédaction a tenté de prendre langue avec les autorités de Boké : ni le préfet Mohamed Lamine Doumbouyah, ni le gouverneur, le  général Siba Loholamou ne sont en mesure de parler. La réponse qui est balancée à la figure de notre reporter est celle-ci : il faut vous adresser aux plus hautes autorités  du pays qui sont en mésure de vous dire comment les contrats sont signés,  sans  pour tant citer de nom.

Qui est alors ces hautes autorités du pays ?  Ce ressortissant de Boké accuse le fils du président,  Alpha Mohamed Condé d’être le parrain des sociétés chinoises pour « détruire Boké ». Pauvre Guinée.

 

Naby Camara