Le premier vice-président de l’UFDG, Union des Forces Démocratiques de Guinée, Dr Fodé Oussou Fafana a parlé le week-end dernier du refus du président Alpha Condé à organiser les élections locales. Le député a aussi dénoncé la corruption, la mal gouvernance, le népotisme et l’ethno-stratégie qui sont érigés selon lui en système de gouvernance par le chef de l’Etat guinéen.
Justement en parlant des élections locales qui se font toujours attendre, le pharmacien passé en politique a sa solution: le recrutement d’un cabinet indépendant pour assainir et auditer le fichier électoral avant l’organisation de toute élection. Oubliant peut être qu’un accord politique a été signé et existe entre pouvoir et opposition il y a plus d’une année. Avec cette proposition de Fodé Oussou, il faut dire que les élections s’éloignent de plus en plus des guinéens qui se rapprochent aussi du syndrome Congolais. Ce qui arrange bien naturellement l’opposant historique. Avec la politique politicienne du président Alpha Condé, les élections s’accumulent et se rapprochent. A n’en pas douter, le président Condé aura tout le loisir de parler du coup élevé pour l’organisation des élections locales en 2017 et les législatives en 2018. Et la mobilisation des fonds sera l’argument la plus plausible pour repousser les calendriers.
Pourtant, feu Jean-Marie Doré au début du multipartisme intégral en Guinée dans les années 1990 affirmait sans ambages » l’opposition guinéenne est la plus bête d’Afrique ». Et bien, près de deux ans après la mort du poète, les propos de l’ancien président de l’UPG, union pour le progrès de la Guinée sont toujours d’actualité.
En tout cas, l’union européenne qui a compris très tôt le topo organisé par le président guinéen a décidé de fermer ECAS, la structure mise en place par l’union européenne pour appuyer le processus électoral et les medias en Guinée ce 30 avril.
Naby Camara
