Après le président de la Côte d’Ivoire, Alhassane Dramane Ouattara, celui du Congo Brazaville, Denis Sassou-Nguesso, c’est autour du président du Niger, Mahamadou Issoufou de déclarer samedi dernier à la télévision nationale de son pays, qu’il n’entend pas modifier la Constitution du pays pour briguer un troisième  mandat au terme de son deuxième et dernier quinquennat en 2021 :  « Une de mes plus grandes ambitions, c’est d’organiser en 2021 des élections libres et transparentes et de passer le témoin à un autre Nigérien que les Nigériens auront choisi ». Le  président Issoufou entend respecter la constitution de son pays.

Cette déclaration relayée par des medias internationaux fait mouche en Guinée, surtout dans la capitale guinéenne où des langues se délient.

Secret de polichinelle, depuis janvier 2017, des mauvaises langues accuse le président Alpha Condé de « vouloir briguer » un troisième mandat. Des meetings populaires sont organisés à cet effet  dans les préfectures de Forécariah, Kindia, Kankan et plusieurs préfectures de la haute Guinée. Ce n’est pas car le président Condé s’apprête pour un autre périple dans le pays profond, notamment à Nzérékoré et dans plusieurs préfectures de la région forestière, selon des sources proches du RPG.

Coïncidence ou pas, en tout cas, le président, Mahamadou Issoufou a fait  cette déclaration au cours d’un entretien à la télévision nationale à  l’occasion du premier anniversaire de son investiture pour un second et dernier mandat à la tête de son pays.

Le président Alpha Condé lui-même a laissé entendre en répondant à une question sur le sujet en ces termes : « tout est dans la main de Dieu ».

Des propos comme, il doit « terminer ses œuvres, ses chantiers ou encore c’est le peuple qui décide », sont déjà vus et entendus.

Là-dessus, l’ancien président américain John Kennedy, dans son discours d’investiture en 1961 a utilisé une formule plutôt limpide : « nous ne pourrons pas tout faire dans les cent premiers jours. Ni dans les mille premiers jours, ni pendant toute la durée de notre mandat, ni même peut-être pendant toute notre vie sur cette planète. Mais, commençons ».

En tout état de cause, les dirigeants africains qui voudraient s’accrocher au pouvoir doivent méditer sur cette autre réflexion d’un penseur : « Hier n’est qu’un rêve, demain n’est qu’une vision. Mais un rêve aujourd’hui bien vécu fait de chaque hier un rêve de bonheur, et de chaque demain un rêve d’espoir. Par conséquent, envisageons bien un  jour pour se  retirer du pouvoir ».

 

Almamy Kalla CONTE

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