Engagé dans le combat contre le crime organisé et la drogue, le Secrétariat Général à la présidence, chargé des services spéciaux, de la lutte contre la drogue et le crime organisé de Moussa Thiegbora Camara vient de démanteler à nouveau un réseau de trafic humain de la Guinée vers les pays du Golf.
Comme le premier groupe présenté la semaine dernière, il a été retrouvé sur ces présumés trafiquants 12 passeports, 3 trois cartes d’identités nationales, des extraits du casier judiciaire, des certificats médicaux ou visites contre visites.
Devant les hommes de medias, commissaire Daba Traoré, Directeur General Adjoint de l’Office central chargé de la lutte contre la drogue et le crime organisé, a mentionné que c’est dans la logique de leur combat contre le trafic humain que ces derniers ont été arrêtés. « C’est dans le cadre de notre mission principale de la lutte contre la criminalité organisé, transfrontalière que nous avons interpellé la dernière fois un groupe de criminel spécialisé dans le trafic illicite d’être humain et de migrants vers les pays du golf. C’est dans le cadre de cette même enquête que le vendredi 31 mars dernier, nous avons interpellé au quartier Coronthie le nommé Thierno Ousmane Diallo alias Michou pour le fait de recrutement et de trafic illicite d’être humain ».
Selon lui, le présumé trafiquant a reconnu les faits. « Interrogé sur les faits, il a reconnu avoir recruté à partir de la sierra-Léone deux jeunes filles qu’il a fait voyager au Koweït à partir de l’aéroport international de Conakry. Tous ces recrutements se font à travers les réseaux sociaux. A travers notre enquête, nous avons découvert qu’il est en connexion avec le premier réseau démantelé la dernière fois et présenté à la presse. C’est les mêmes groupes qui évoluent entre la Guinée, la Sierra-Léone et la Gambie ».
Et d’ajouter : « Dans le deuxième réseau que nous avons démantelé, il s’agit d’El hadj Mohamed Diassy. Il a été interpellé dans le quartier Bonfi dans sa concession où nous avons saisi dans sa chambre des passeports et des documents administratifs. Il a dit que c’est un certain Koumbassa qui a son adresse E-mail et ses numéros non joignables qui est le propriétaire. Il nous a dit qu’étant un sage de la communauté Landouma qu’il voulait faire voyager les filles de sa communauté vers les pays comme le Koweït, l’Arabie Saoudite et Dubai».
De son coté, Thiegbora Camara, le Secrétaire General chargé des services spéciaux de la lutte contre la drogue et crime organisé, a déclaré qu’ils sont à la recherche des présumés auteurs du trafic humain via la Guinée pour des pays du Golf. « Nous sommes à la recherche des personnes qui se permettent de faire voyager les guinéennes et les étrangers vers les pays du Golf à travers la Guinée. Les deux filles dont vous voyez ici sont des victimes. Même si le vieux et le jeune léonais ont préféré nié tout devant vous, mais leurs procès verbaux (PV) en font foi ».
passportsTout en disant : « Tous ces passeports et les documents administratifs que vous voyez ont été pris chez le vieux à Bonfi. Ils sont dans ce réseau et il y a plus de 200 filles qui sont dans ce réseau. Nous allons tirer l’historique de lui et ses complices pour voir comment ça se passe. Le premier groupe des trafiquants qui était dirigé par Alpha Bah recrutait à Conakry ici. Mais ce vieux et ces complices vont pour recruter les filles paysannes dans les villages de Boké, Kindia et les préfectures environnantes de Conakry.
Poursuivant : « Ils disent aux parents que tous les charges liées au visa, passeport et billet d’avions sont assurés par eux. Seulement les parents ne payent que 400 mille pour le certificat médical ou visite contre visite qui est délivré par un médecin qui travail à l’hôpital Ignace Deen.
En plus, ajout ‘il, ces trafiquants présentent aux parents un document appelé aide de travail. « Il est mentionné dans ce document que les filles une fois dans le pays de destination vont pratiquer des travaux ci-après : jardinier, ménagère, cuisinier, lingerie garderie, gardiennage, nettoyage serviteur etc.… »
Avant de conclure en disant : « ils vont jusqu’à dire aux parents, Quand ta fille arrive au Koweït, chaque fin de mois vous aurez 50 mille dollars dans le compte bancaire de la fille en Guinée. Tout ça c’est des histoires et c’est une manière de tromper les pauvres citoyens et s’enrichir ».
Colonel Moussa Thiegbora n’a pas manqué de demander la collaboration des citoyens pour débarrasser la Guinée de ces genres de choses comme stipule la mission que le président Alpha Condé lui a confié.
Malgré des scellés, les présumés trafiquants ont opté pour la négation des faits. El hadj Mohamed Diassy, l’Imam a dit qu’il ne connaît rien dans cette affaire de passeport et des documents administratifs retrouvés chez lui. Il dit que ces objets lui ont confié par un certain Koumbassa introuvable.
Pour Thierno Ousmane Diallo, se réclamant guinéen vivant en Sierra-léone, il ne connait rien de ce réseau de trafic humain. Selon lui, il est venu à Conakry pour embarquer ces filles qui sont actuellement au Koweït. « Je reconnais avoir embarqué deux filles à l’aéroport de Guinée pour la Koweït, mais c’est une tantie qui me les a confiés depuis la Sierra-leone. Je ne suis ni de près ni de loin de ce réseau ».
Daouda Yansané
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