Le Premier Ministre, chef du gouvernement a ouvert ce vendredi à Conakry, la retraite gouvernementale consacrée au bilan des réalisations de l’année 2016 et à la définition des priorités pour 2017. Avec pout toile de fond, l’amélioration des conditions de vie des populations et la transformation économique de la Guinée, selon le chef du gouvernement guinéen.
Dans son discours de circonstance, Mamady Youla a déclaré que ce séminaire gouvernemental s’inscrit dans la continuité de la Déclaration de Politique Générale du Gouvernement qu’il a prononcée devant l’Assemblée Nationale en Avril 2016.
Toutefois comme le note si bien le chef du gouvernement guinéen, l’action gouvernementale doit aussi s’inscrire dans le cadre de la redevabilité en vers les populations.
Justement, le chef du gouvernement avait pris un certain nombre d’engagement pour créer les conditions optimales pour la bonne conduite de l’action gouvernementale afin d’atteindre les objectifs de développement conformes à la vision et aux directives du président Alpha Condé.
Dans cette optique, le gouvernement a réaffirmé sa détermination à promouvoir une gestion axée sur les résultats en renforçant la chaîne de planification et de programmation ainsi que les mécanismes de suivi et d’évaluation.
Alors, si le chef du gouvernement est heureux d’avoir doté la Guinée d’un véritable plan de développement économique et social qui va fédérer l’ensemble des actions sur la période 2016-2020, force est de reconnaitre que ces actions ne sont pas visibles sur le terrain, du moins pour le moment.
La bonne gouvernance se fait toujours désirée, la corruption gangrène l’administration, la fourniture des services sociaux de base que sont l’eau et l’électricité n’a pas atteint des résultats escomptés. Les barrages se construisent et se ressemblent.
Les routes guinéennes, aussi bien de la capitale que dans le pays profond posent d’énormes problèmes. Ce, malgré que le gouvernement a annoncé avoir déboursé 700 milliards de GNF pour les travaux d’urgences. La fermeture des sociétés, entreprises et autres petites et moyennes entreprises a jeté sur le marché du chômage déjà saturé des milliers de guinéens.
Que dire de l’école guinéenne avec des soupçons de corruption qui éclabousse les universités publiques et privées ? L’engrais commandé à coup de plusieurs milliards de GNF mais qui ne parvient pas aux paysans ? Le panier de la ménagère.
Des interrogations plutôt légitime des guinéens sur les retombées des voyages interminables du président Alpha Condé à l’étranger, mais aussi le coup des voyages supporté selon certains citoyens par le contribuable guinéen à travers la banque centrale. Dans tout ça, ne parlons même pas des promesses présidentielles.
En attendant que le ciel ne se dégage, Monsieur le Premier Ministre, ils sont nombreux les guinéens qui tirent le diable par la queue. Mais pour combien de temps encore ?
Almamy Kalla CONTE
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