Le processus de réforme de la gestion des finances publiques continue. Les mesures prévues dans le programme de réforme des finances publiques (PREFIP) ont été continuellement lancées depuis un an. L’objectif demeure la maitrise de la gestion financière et budgétaire qui constitue un levier important du développement économique et social du pays. La conduite du changement est difficile naturellement puisqu’il est question à la fois de faire changer les habitudes, les comportements voire les organisations, mais elle  est réelle. Elle requiert la persévérance et l’adhésion de tous. Les premiers résultats sont d’ailleurs là pour encourager acteurs et bénéficiaires.

Il en est ainsi par exemple, de la grande performance réalisée au niveau de l’apurement des arriérés de paiement de l’Etat.  La situation est assainit grâce respectivement à (i) à la restauration de la discipline budgétaire et comptable, (ii) au début de mise en place d’un nouveau système de régulation budgétaire, et (iii) à la normalisation des procédures d’exécution des dépenses publiques. En effet les délais d’exécution du budget annuel sont dorénavant respectés, notamment en ce qui concerne le délai d’engagement des crédits et la limite de la période complémentaire. De même la cadence budgétaire est mise en cohérence avec la capacité de financement. Enfin, le recours aux procédures dérogatoires est strictement limité, tandis que le contrôle de régularité au niveau des comptables publics est renforcé.

Aussi l’Etat a pu apurer au 31 Mars 2017,  97,9% de ses arriérés de paiement arrêtés au 31 Décembre 2016, soit 510,6 milliards de GNF sur 521,8 milliards de GNF. Cette réalisation marque une rupture avec les tendances enregistrées dans le passé. En effet, ces arriérés s’élevaient à 1059,6 milliards de GNF au 31 Décembre 2015 contre 603,9 milliards de GNF à la même date en 2014.

De même, en ce qui concerne l’exercice courant 2017, l’Etat a eu à payer en tout 2328,1 milliards de GNF jusqu’au 31 Mars et il n’enregistre à cette date que 112,7 milliards de GNF d’instances de paiement,  soit 4,8% de ses engagements. La réforme a permis à l’Etat de ne plus avoir à exécuter et financer deux budgets de deux exercices qui se chevauchent, et de concentrer ses ressources de trésorerie courantes à la couverture du budget de l’exercice en cours. Par ailleurs, les structures d’appui  au suivi des équilibres budgétaire et de trésorerie (Comité de Trésorerie et sa cellule d’appui technique en attendant le Comité d’engagement) sont mises en place, tandis que les outils  y afférents (plans de trésorerie et plans d’engagements) sont en cours de fiabilisation.

La réforme comptable est également en bonne voie et d’autres actions prévues dans le cadre des autres volets de la réforme emboiteront  le pas. Il est à rappeler que le programme de réforme touche tous les domaines de la gestion des finances publiques, en l’occurrence (i) la gestion budgétaire, allant de la phase de préparation jusqu’à la reddition des comptes et du contrôle, (ii) la gestion de la trésorerie, (iii)  la gestion comptable, (iv) la gestion du portefeuille de l’Etat, (v) la tutelle financière des établissements publics et des collectivités locales , et (vi) la sécurisation des ressources publiques. Bref, la route est longue mais le processus est maîtrisé.

Source:  par la Cellule de Communication du Gouvernement