Après trois jours d’intenses travaux, l’atelier de validation de l’avant- projet de loi portant création, organisation et fonctionnement de la commission ‘’vérité, justice et réconciliation’’ a pris fin ce vendredi 14 avril 2017 à Conakry par l’adoption du texte.

Cinquante deux (52) personnes ont voté pour l’adoption du texte sur la reconciliation nationale contre quatre (4) personnes qui se sont abstenues.

Cette cérémonie de clôture a connu la présence du ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, Abdoulaye Yéro Baldé, représentant le premier ministre, le représentant du Haut Commissariat aux droits de l’Homme, l’ambassadeur de la République de la Sierra-Leone en Guinée et autres.

Selon le porte-parole des participants, ces trois jours de travaux les ont permis d’enregistrer des avancées significatives dans l’analyse de ces importants textes juridiques sur l’avant-projet de loi portant sur la réconciliation nationale. Ces résultats sont à portée de tous et de toutes et permettront d’avancer notre pays vers une bonne réconciliation nationale.

Convaincu du déroulement de ces travaux, le représentant du Haut commissariat aux droits de l’Homme, Louis Marie Bouaka a dit : « Au terme de cet avant-projet de validation portant création, organisation et fonctionnement de la commission ‘’vérité, justice et réconciliation’’, je voudrais féliciter le gouvernement de la République de Guinée pour la confiance accordée au Nations-Unies dans l’accompagnement technique de ce processus combien complexe et sensible. J’ai particulièrement apprécié la base des comptes rendus de mes collègues, l’atmosphère qui a prévalu et qui a été propice par des échanges fructueux et enrichissants pendant ces journées ».

Et d’ajouter :« Durant ces trois jours, vous avez eu l’occasion d’examiner les expériences d’autres pays qui vous ont certainement permis d’avoir une idée globale sur les enjeux et défis liés à un tel processus. Vous avez l’opportunité de mener des réflexions sur la pertinence d’une commission vérité, ses compétences, son organisation et son fonctionnement par rapport au contexte de votre pays. A travers vos contributions de qualité visant à améliorer cet avant-projet de loi, vous vous êtes certainement rendu compte du rôle que le pouvoir public et la société civile peuvent jouer dans l’accompagnement d’un processus de justice transitionnelle ».

Avant de conclure : « Pour les Nations-Unies, les partenaires techniques et financiers et particulièrement le Haut Commissariat aux droits de l’homme, je peux vous rassurer que nous ne ménagerons aucun effort pour continuer à vous apporter une expertise de qualité, afin de conformer le processus de Guinée au standard existant en matière de justice transitionnelle », a-t-il promis.

Au nom du premier ministre, chef du gouvernement, le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Abdoulaye Yéro Baldé a remercié les participants pour la qualité et le cadre qui a caractérisé tout le long de cet atelier.

Selon lui, cet atelier va dans l’esprit que le gouvernement souhaite pour la réconciliation nationale. « Comme ce que disent les participants, cet atelier va dans l’esprit que nous souhaitons tous. C’est-à-dire, que les guinéens se réconcilient avec leur passé. Vous savez, beaucoup de choses se sont passées dans notre pays. Et, je crois qu’il est temps que les guinéens se parlent, qu’ils se disent certaines vérités, mais aussi ensemble, de se pardonner pour avancer dans le développement de notre pays ».

Avant de dire : « D’autres ateliers ont été organisés pour voir sur quel modèle la Guinée adoptera pour avancer vers cette vérité que nous souhaitons afin que notre pays avance», a conclu Abdoulaye Yéro Baldé, ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique.

Il a aussi annoncé la volonté du gouvernement à soutenir ce processus jusqu’à l’atteinte des objectifs visés

Daouda Yansané

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